Tout un symbole. Un musée des beaux-arts a ouvert, ce samedi 1er février, en plein cœur de Maurepas, à Rennes. Connu pour ses nombreuses fusillades liées au narcotrafic, le quartier fait régulièrement les gros titres des journaux. Une des dernières ombres au tableau : la fermeture de la bibliothèque locale après une nouvelle flambée de violences, fin octobre. Un enfant de 5 ans avait notamment été blessé par balle lors d’une course-poursuite.
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Les élus ne sont pourtant pas résignés. Après avoir investi 200 millions d’euros d’argent public dans un ambitieux projet de renouvellement urbain, ils ont eu l’idée d’édifier ce nouveau musée. Coût de l’opération : 2,5 millions d’euros. Il a été construit dans un vieil immeuble de logements sociaux en cours de réhabilitation. D’une surface de 400 m² sur deux niveaux, il accueillera deux expositions temporaires par an. Les habitants seront associés au choix de la programmation et l’entrée sera gratuite.
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« Dans le quartier, les mecs sont plus dans le narcotrafic que dans les arts plastiques »
« Dans le quartier, les mecs sont plus dans le narcotrafic que dans les arts plastiques », plaisante un riverain après du Parisien, se réjouissant d’avoir ce musée tout près de chez lui. Pour la Ville de Rennes, l’objectif est de « permettre un égal accès à la culture pour tous ». Marc Hervé, premier adjoint à la mairie PS, indique que « l’idée est de faire tomber toutes les barrières physiques, économiques et sociologiques qui empêchent certaines personnes de franchir le seuil d’un musée ». Et d’ajouter : « Les enfants de Maurepas doivent avoir les mêmes chances que les autres ».
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Croisée par le Parisien, une riveraine doute pourtant que ce nouvel équipement changera l’image de son quartier : « Je pense que ce seront surtout les habitants des secteurs alentour qui viendront. Je ne suis pas sûre que les gens d’ici osent. Beaucoup ne parlent pas français, ne sont pas habitués à la culture. Le risque, c’est qu’ils pensent que ce n’est pas pour eux. Les enfants iront sans doute avec leur école. Et peut-être qu’ils réussiront à y emmener ensuite leurs parents, qui sait ? ».
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