Les « Blancs de l’Ouest » sont présents sur le marché de Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire) depuis décembre 2024. Quelques semaines auront suffi pour que ce stand de charcuterie, spécialisé dans « les porcs blancs de l’Ouest, une race rustique élevée en plein air au cœur de l’Anjou », ne soit visé par des militants locaux. En cause : sa proximité supposée avec « l’extrême droite ».
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Ce samedi 1er février, une soixantaine de manifestants se sont ainsi rassemblés dans la commune de 6 500 habitants pour faire pression sur le stand et réclamer son exclusion du marché, relate Ouest-France. « Pas un sou pour les fachos », ont-ils notamment scandé, alors qu’une vingtaine de gendarmes étaient mobilisés pour assurer la sécurité du stand.
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« Je suis né ici, je pensais habiter dans une commune où on faisait preuve de tolérance. Là, on ouvre grand les portes à cette façon de penser, parfois ça m’empêche de dormir », déplore un riverain anonyme auprès du quotidien régional, indiquant avoir signé la pétition « Chalonnes fait de la résistance » – contre le commerce – comme 887 autres personnes. « Il faut lutter contre l’extrême droite et plaider pour le vivre-ensemble », ajoute Chantal, venue d’une commune voisine.
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Cette action n’a pas manqué de semer le trouble sur le marché, moins fréquenté ce samedi qu’à l’ordinaire.« Les habitués plus âgés ont eu peur, aujourd’hui, ils ne sont pas venus », se désole une commerçante, tandis que d’autres préfèrent ne pas faire de commentaires.
Pour certains riverains, ce rassemblement militant se révèle même contre-productif. « Ça ne sert à rien. Ils profitent de la publicité, même mauvaise. Je n’ai jamais vu autant de monde à leur stand qu’aujourd’hui. Ils ont dû doubler leurs chiffres d’affaires », constate une habitante auprès de Ouest-France.
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« Le règlement de notre marché, c’est qu’on ne peut pas refuser aux commerçants de s’installer lorsqu’on a un site disponible. C’était notre cas », explique pour sa part Marie-Madeleine Monnier, la maire de Chalonnes-sur-Loire. « Aucune déclaration préalable n’a été faite. On ne pouvait pas identifier les organisateurs », ajoute-t-elle, indiquant que la manifestation en question n’avait pas été autorisée par la préfecture.
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