« Nous avons des rentrées fiscales considérables, mais nous dépensons trop. » Voilà le constat dressé par Karin Keller-Sutter au sujet des finances suisses. Invitée sur le plateau de la chaîne RTS, ce vendredi 31 janvier, la présidente de la Confédération helvétique (pour cette année 2025) et conseillère fédérale en charge des Finances a défendu sa vision d’un budget « bien rangé » comme garant de la stabilité politique.
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« Nous devons rester stables financièrement pour pouvoir continuer d’agir en cas de crise, comme nous l’avons fait pendant le Covid ou pour les Ukrainiens », a expliqué la représentante du Parti libéral-radical. Et de développer : « Le budget de la Confédération est un budget de transfert : 80 % des recettes sortent tout de suite et sont réparties un peu partout, dans les cantons, les associations, les écoles polytechniques, les CFF. C’est une machine à subventions ! »
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Si l’opposition de gauche n’a pas caché sa colère face au plan d’économies de la Confédération, dénonçant une « attaque frontale contre la Suisse solidaire », Karin Keller-Sutter insiste : « Freiner la croissance des dépenses est une bonne chose, parce que l’alternative serait d’augmenter les impôts. Et c’est là que finalement vous touchez les citoyens et les citoyennes. »
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En guise de contre-exemple, la présidente de la Confédération helvétique n’hésite pas à citer ses voisins européens… notamment la France. « Ils ont une situation financière déplorable. Ils dépensent plus pour leur dette que pour leur armée. Ce n’est pas le but de la Suisse, nous devons rester autonomes », a-t-elle fustigé, évoquant également le cas de l’Autriche et de l’Allemagne. Pour l’élue suisse, une chose est sûre : « Mettre de l’ordre dans le budget », c’est garantir la stabilité politique du pays.
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