Les velléités de Washington ne laissent pas les habitants du Danemark indifférents. Après les multiples sorties du président américain, Donald Trump, quant à sa volonté de prendre le contrôle du Groenland, territoire autonome appartenant au pays scandinave, près de la moitié des Danois considèrent désormais les États-Unis comme une menace considérable pour leur sécurité, révèle un sondage de l’institut YouGov diffusé en exclusivité par le Guardian, ce vendredi 31 janvier.
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Selon cette étude, réalisée entre le 15 et le 22 janvier auprès d’un panel de plus de 1 000 personnes, 78 % des sondés disent s’opposer à la vente du Groenland aux États-Unis – mais 72 % estiment que la décision finale devrait appartenir au Groenland et non au Danemark.
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Dans le détail, 46 % de la population danoise estime ainsi que les États-Unis représentent « une très grande menace » ou « une menace assez grande » pour leur pays. Un chiffre supérieur… à celui des sondés qui considèrent la Corée du Nord ou l’Iran comme un danger (respectivement 44 % et 40 %). D’après le sondage, c’est toutefois la Russie de Vladimir Poutine qui demeure la menace principale aux yeux des Danois (86 %).
Ces conclusions surviennent alors que la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, s’est récemment rendue à Berlin, Paris et Bruxelles afin de rallier un important soutien au Groenland face aux menaces du nouveau locataire de la Maison-Blanche. « Je veux m’assurer que toute l’Europe soit unie. Pas seulement en ce qui concerne le Royaume du Danemark, mais aussi de manière plus large », a-t-elle déclaré, jugeant que tout le monde sur le continent peut voir la collaboration avec Washington sera désormais « différente ».
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Face aux menaces de Donald Trump, des nombreux responsables politiques européennes ont pris la parole. Au micro de Sud Radio, ce 28 janvier, Jean-Noël Barrot n’a d’ailleurs pas exclu un potentiel envoi de troupes européennes sur place, et notamment de soldats français. « Nous avons effectivement une question de sécurité qui est posée […] Les frontières de l’Union européenne ne sont pas négociables », a expliqué le ministre des Affaires étrangères français, indiquant que des discussions en ce sens ont été entamées avec Copenhague.
« Si le Danemark sollicite la solidarité des États membres de l’UE, la France répondra présente », a ajouté le locataire du Quai d’Orsay, estimant toutefois que l’envahissement du Groenland par les États-Unis « n’arrivera pas » selon lui.
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