David Beckham, l’acteur Samuel Jackson, le réalisateur Steven Spielberg ou encore les chanteurs Christophe Maé et Joe Jonas, la liste des célébrités qui portent du Baziszt est longue. En moins de trois ans, ce label qui propose des vêtements très créatifs et écoresponsables est devenu quasi incontournable dans la mode. Présent dans plus de 70 points de vente triés sur le volet dans le monde, Baziszt s’est forgé une belle image en moins de temps qu’il ne faut pour mettre les lettres qui composent son nom dans l’ordre.
Elle est déjà en bonne place au Bon Marché, à Paris, et elle est présente dans tous des lieux très sélects comme les boutiques de l’hôtel Les Airelles à Saint-Tropez ou dans celle de l’hôtel Cap-Eden-Roc au Cap d’Antibes, tout comme chez Caravan à Saint-Barth. Une vraie performance quand on connaît l’exigence demandée à ces boutiques pour avoir le droit de pénétrer l’univers de la marque.
Ils n’ont pas été trop de deux pour réussir ce pari. Leur histoire a commencé dans la mode puisqu’ils se sont rencontrés dans une soirée Dior au musée Rodin, à Paris. Jean-Marc Fellous et Zied Ben Amor ont le même style qui réunit le pointu et la fantaisie-poésie. Jean-Marc a fait ses preuves en tant qu’attaché de presse dans la mode. Avec ses ondes positives, toujours le sourire, il a su faire grandir des marques rien que par sa bienveillance et son sens de l’air du temps.
Zied n’avait rien à voir avec ce monde. Il a une maîtrise en mathématiques appliqués et a travaillé dix ans dans le conseil en décortiquant des données. Mais il aime la mode depuis toujours, a une créativité débordante et il a grandi avec une maman et une tante qui fabriquaient tous leurs vêtements. Aujourd’hui, la marque se développe à vitesse grand V, ils enchaînent les collections et, avec leur présence un peu partout dans le monde, leur e-boutique prend beaucoup d’ampleur. Rencontre avec ces deux amoureux des belles choses bien faites.
Le JDD. Comment est né Baziszt ?
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Zied Ben Amor : Notre marque n’existerait pas si on ne s’était pas rencontrés. Nous n’avions pas d’expérience dans la création de vêtements, mais nous aimons tous les deux la mode et connaissions bien le marché parce qu’on faisait beaucoup de shopping. Quant à moi, j’ai grandi à côté d’une machine à tisser qu’utilisaient ma maman et ma tante pour faire leurs vêtements. On a des idées tous les deux, je fais des croquis où j’explique mes idées pour la construction des vêtements.
Jean-Marc Fellous : La mode n’était pas totalement un sujet inconnu pour moi car j’ai monté mon agence de relations presse spécialisée dans la mode il y a plus de vingt-cinq ans. J’ai aidé des marques à se faire connaître. Avec Zied, on a eu l’idée de Baziszt quand on était en Australie. C’était en décembre 2019, juste avant le Covid. On est tombés sur des coussins brodés et, parallèlement, on a pris conscience de l’importance du marché de la mode pour l’homme et peut-être du manque de vêtements un peu moins minimalistes que ce qu’on trouvait sur le marché.
Quel est l’ADN de Baziszt ?
Z. B. A. : L’artisanat est au cœur de Baziszt. Nos vêtements ont tous quelque chose d’unique. Ils sont brodés, sauf quand le tissu a déjà une belle personnalité. On a d’abord eu l’idée de chemises pour homme construites comme des vestes, avec des poches. Les hommes ont rarement des sacs, mais ont quand même des choses à mettre dedans, donc ils peuvent les mettre dans les poches. Aujourd’hui, on a aussi des pantalons et de la maille, avec toujours ce côté artisanal.
« Notre fil rouge ? » Que tout soit brodé à la main
J.-M. F. : Notre fil rouge ? Que tout soit brodé à la main. Il y a un vrai côté artisanal. Tout est fait en Inde dans des ateliers homologués, car c’est là que se trouve le savoir-faire que l’on recherchait. On veille aussi à ce que nos tissus soient d’origine naturelle.
Pourquoi Baziszt fait-il la différence ?
J.-M. F. : Même si on est très créatifs, on est plus dans la slow fashion. On avait commencé avec des drops, ces petites collections de temps en temps, mais les boutiques qui nous vendaient ont demandé qu’on fasse une collection par saison. Quoi qu’il arrive, on garde ce côté artisanal brodé à la main qui fait que nos modèles sont tous très différents et donnent à ceux qui les portent l’impression d’être uniques.
Z. B. A. : Au début, on avait pensé la marque pour les hommes, mais les femmes se sont vite approprié nos chemises. En fait, nos chemises sont portées aussi bien par les hommes que par les femmes, et surtout elles plaisent à toutes les générations. On peut dire qu’on habille toute la famille !
Quel est votre modèle iconique ?
J.-M. F. : Tous nos modèles sont un peu iconiques, car tous ont quelque chose d’unique. Mais nos chemises brodées avec des poches que beaucoup utilisent comme des vestes sont une référence. On ne reconduit pas nos modèles, même ceux qui ont bien marché. On les refait parfois dans d’autres couleurs. On aime garder l’idée de l’exclusivité.
Z. B. A. : On crée toujours ce qui nous plaît, donc on suit surtout nos envies qui évoluent. La chemise Avian avec des oiseaux brodés est un modèle très reconnaissable chez nous.
Quels sont vos projets ?
J.-M. F. : On nous demande toujours quand on ouvrira une boutique. On a commencé à se faire connaître par nos points de vente qu’on a sélectionnés avec amour. Aujourd’hui, notre site Baziszt.com est devenu assez important et on a de belles commandes de l’étranger. Cette année pourra être le moment d’ouvrir une boutique à Paris.
Z. B. A. : On projette aussi de faire en septembre une collaboration avec une marque parisienne en vogue. On fera de la femme, de l’enfant et du lifestyle. On ne peut pas encore donner le nom de la marque, mais on peut vous garantir qu’elle plaît beaucoup…
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