«Après les attentats contre les entreprises du BTP l’année dernière, c’est au tour du commerce de proximité de voir déferler une vague de violence, aussi massive que préoccupante pour l’avenir », a dénoncé la Chambre de commerce et d’industrie de Corse (CCI), appelant à « une réaction publique, collective et solidaire ».
L’établissement de restauration rapide Ù Takos, à Bastia, a subi « la dégradation de sa porte d’entrée par une déflagration probablement causée par un engin explosif », entraînant des « dégâts légers », a indiqué le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre. Une enquête pour destruction par moyen dangereux a été ouverte et confiée à la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) de Haute-Corse.
Plusieurs enquêtes différentes ouvertes
Ces faits sont intervenus peu après qu’un café du centre-ville de Bastia, le Café de la Paix, sur la principale place de la ville, a été détruit par un incendie dans la nuit de samedi à dimanche. Une enquête a été ouverte pour recherche des causes de l’incendie, a précisé le procureur.
Selon une source proche du dossier, la piste de l’incendie criminel est privilégiée pour cet établissement qui avait connu une courte fermeture administrative, en raison de nuisances sonores à l’occasion des fêtes de fin d’année, et avait rouvert le 8 janvier.
Dans le même temps, trois bungalows d’un camping de Zonza, dans le sud de l’île, ont été détruits par un incendie volontaire, samedi en fin d’après-midi. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Ajaccio pour « dégradations par un moyen dangereux ».
« Refuser la logique des pressions et des violences »
Le député de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani (PNC/autonomiste d’opposition), a apporté son soutien au propriétaire du camping qui est le maire de Zonza, Nicolas Cucchi. Il a dénoncé « cet acte intolérable qui s’inscrit dans un contexte de pressions répétées » contre « l’équipe municipale et la famille du maire ».
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Le parti Femu a Corsica du président autonomiste du conseil exécutif, Gilles Simeoni, a également appelé au « sursaut collectif » pour « refuser la logique des pressions et des violences ». Il faisait notamment référence à ces incendies, mais aussi au premier homicide de l’année dans l’île, perpétré vendredi soir à Oletta, en Haute-Corse.