L’essentiel
- La question de la soumission chimique reste au coeur de l’actualité au lendemain du procès des viols de Mazan où tous les accusés ont été reconnus coupables.
- En Allemagne, la radio publique a décidé d’enquêter sur ces profils de violeurs et a découvert un groupe Telegram dans lequel plus de 70.000 hommes à travers le monde partageaient des informations sur la manière d’endormir et d’agresser sexuellement les femmes.
- La plateforme de messagerie, déjà dans le viseur de la justice française, a annoncé prendre des mesures contre ces utilisateurs mais Telegram compte déjà des dizaines de groupes prodiguant ces « conseils ».
Au lendemain du procès des viols de Mazan, l’horreur se poursuit. L’affaire hors norme de Gisèle Pelicot avait démontré le profil banal des accusés, tous condamnés. Malheureusement, les violences sexistes et sexuelles n’ont pas de frontières. Si en France, 51 accusés ont marqué l’histoire judiciaire du pays, en Allemagne, on parle de 70.000 hommes…
En effet, selon l’Independant, la radio publique allemande a lancé une enquête en écho à l’affaire Pelicot. Rapidement, elle a découvert des dizaines de groupes donnant des « conseils » aux agresseurs pour trouver des drogues et violer des femmes inconscientes, avec pour preuves photos et vidéos. Parmi eux, un groupe Telegram dans lequel plus de 70.000 hommes, dans le monde entier, partageaient des « astuces » pour endormir et agresser sexuellement des femmes. Partages de liens pour se procurer la drogue, récits des participants et images à l’appui… Tout y était. Les victimes ? Des inconnues ou des compagnes, filles ou sœurs.
De son côté, Telegram a réagi en assurant que des mesures seront prises à l’encontre de ces utilisateurs. Mais ce n’est pas le premier scandale pour cette plateforme considérée par la justice française comme dangereuse, attirant pêle-mêle trafiquants, terroristes, pédocriminels et prédateurs sexuels. L’été dernier, une autre chaîne avait été découverte où plus de 70.000 utilisateurs (encore) partageaient des photos intimes de femmes, à leur insu, par catégorie physique, d’âge, de genre… « Trans », « potelée », « + de 60 ans », « enceinte ». Certains partageaient même les données personnelles de ces femmes.
Le PDG de Telegram Pavel Durov, qui a l’interdiction de quitter le territoire français assure pourtant avoir supprimé un million de chaînes et de groupes et banni plus de 10 millions d’utilisateurs.