Deux jours après une fusillade mortelle dans la capitale corse, un homme de 43 ans recherché pour des coups de feu dans un bar s’est constitué prisonnier mercredi soir, a indiqué le parquet d’Ajaccio dans un communiqué.
Il a été placé en garde à vue, a précisé le procureur de la République, Nicolas Septe. Il est suspecté d’être l’auteur du tir mortel sur un jeune pompier, au sein de l’établissement « Le Lamparo » dans le centre d’Ajaccio, lundi soir. Six personnes avaient également été blessées.
La « piste d’un différend privé entre l’auteur des coups de feu et la victime » est privilégiée, avait indiqué le procureur mardi. Les investigations sont entre les mains d’un magistrat instructeur pour « tentative de meurtre et meurtre », et confiées à la police judiciaire.
« Aiacciu (Ajaccio en langue corse) et la Corse pleurent un de leurs enfants, dont la vie a été fauchée, et plusieurs blessés graves. Le temps est au deuil. Viendra, nécessairement, celui de la réflexion collective pour mettre fin à cette folie », avait écrit sur X mardi Gilles Simeoni, président de la collectivité de Corse.
En une semaine, nous sommes passés de la joie à la tragédie. Aiacciu et la Corse pleurent un de leurs enfants, dont la vie a été fauchée, et plusieurs blessés graves.
Le temps est au deuil. Viendra, nécessairement, celui de la réflexion collective pour mettre fin à cette folie. https://t.co/vPYcwJGOk5
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni)
« La vie humaine paraît bien dérisoire face aux armes », avait de son côté estimé le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, sur X ajoutant : « Il nous revient aussi de lutter collectivement contre ces maux qui gangrènent notre société et menacent notre jeunesse ».
J’éprouve un profond sentiment d’horreur et de colère à la suite de la fusillade qui a éclaté hier soir en plein centre-ville d’Ajaccio, dans un établissement où une foule nombreuse était réunie en cette veille de Noël.
Une nouvelle fois, la vie humaine paraît bien dérisoire face…— Stéphane Sbraggia (@s_sbraggia)
« Le Lamparo » a été fermé pour deux mois sur arrêté préfectoral face à « la répétition d’actes délictueux graves dans un délai court » mais aussi face au « risque de réitération important ». La « gestion de ce commerce constitue une source de troubles graves à l’ordre public », a souligné la préfecture.
Dans la nuit du 15 au 16 novembre, le patron du Lamparo avait été touché par deux tirs à la jambe devant son établissement, sans que ses jours ne soient en danger. Un homme avait été placé en détention provisoire pour tentative d’homicide.