On connaît la nouvelle ministre des Sports: Marie Barsacq a succédé à Gil Avérous et Amélie Oudéa-Castéra, ce lundi. Celle qui fait son entrée au gouvernement connaît bien le milieu sportif puisqu’elle a notamment travaillé au CNOSF, à la FFF et, plus récemment, fait partie Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024.
Un nouveau visage au sein du gouvernement. Marie Barsacq a été nommée ministre des Sports ce lundi et fait ses grands débuts en politique. Si elle est juriste de formation, la nouvelle ministre est plus que familière avec le monde du sport puisqu’elle est passée par plusieurs institutions sportives françaises.
Ancienne membre du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (COJOP), elle a aussi travaillé au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et à la Fédération française de football (FFF) ces dernières années.
Parfaitement à l’aise face aux caméras, Marie Barsacq a été l’un des piliers du COJOP de Paris 2024, en tant que directrice en charge de l’Impact et de l’Héritage. Un poste qu’elle a occupé à partir de 2015, dès l’annonce de la candidature de Paris et, donc, avant l’attribution officielle des Jeux à la capitale française en 2017.
“Le sport est un vecteur de lien social pour nous tous. Il apporte des réponses à tous les sujets qui sont au cœur des préoccupations des citoyens: la santé, l’éducation, la solidarité, l’inclusion…”, soutenait-elle dans une interview donnée en 2021.
Son profil colle donc avec les ambitions du ministère des Sports de concrétiser l’impact de l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Au-delà des infrastructures, des moyens mis à disposition pour la formation des athlètes ou encore l’amélioration de l’accessibilité, Marie Barsacq se réjouissait particulièrement des initiatives mises en place pour la jeunesse au moment de tirer le bilan, deux mois après la fin des Jeux. “Ce dont nous sommes le plus fiers, ce sont les programmes durables qui demeurent. Parmi eux, les 30 minutes d’activité physique quotidienne, l’appel à projets Impact 2024 et le programme ‘1,2,3 nagez'”, confiait-elle début décembre.
Dans cette même interview, elle assurait qu'”on pourra envisager des actions supplémentaires pour le collège” une fois qu’il était certain que la mesure des 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école primaire “fonctionne partout en France et qu’elle ait un impact concret sur tous les enfants”. Léon Marchand et, plus récemment, Alexis Hanquinquant, avaient déploré la volte-face de l’ancien gouvernement concernant les deux heures de sport hebdomadaires supplémentaires au collège. En plus de la gestion de l’héritage de Paris 2024, elle devra aussi se pencher sur les prochains Jeux organisés en France, ceux d’hiver de 2030 attribués aux Alpes françaises.
Mais les Jeux et leur héritage ne sont pas le seul domaine familier à la nouvelle ministre des Sports, qui sera également en charge de la Jeunesse et de la Vie associative. Avant de se lancer dans l’aventure Paris 2024, elle a travaillé pendant dix ans au CNOSF sur les enjeux d’emploi, de formation et de qualification dans le mouvement sportif, puis a rejoint la FFF où elle a notamment participé à la mise en place de l’Institut de Formation du Football (IFF). Elle est ensuite devenue directrice générale de l’instance, en charge du football amateur. Elle a également été membre du Comex de la FFF en décembre 2018.
Des expériences qui devraient l’aider grandement dans l’une de ses missions au sein du gouvernement Bayrou puisqu’elle devra aussi s’attaquer au dossier chaud du moment: la gestion des supporteurs dans les tribunes françaises. Ces derniers ont récemment pesté contre les mesures des autorités, qui ont prononcé plus de 90 arrêtés d’encadrement des déplacements des fans depuis le début de la saison 2024-2025 en raison de risques de débordements. En tant qu’ancienne de la FFF, elle devrait pouvoir s’appuyer les différentes parties prenantes pour mener cette mission.
Marie Barsacq, qui succède à Gil Avérous, nommé en septembre dans le gouvernement de Michel Barnier, et avant lui à Amélie Oudéa-Castéra, prendra ses fonctions le 3 janvier. Reste à savoir quel budget lui sera alloué: celui présenté – mais censuré – par le gouvernement Barnier en octobre prévoyait une baisse de 268 millions d’euros en 2025 par rapport à l’année 2024 où Paris a été le centre du monde avec les JO.
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