Dans un communiqué transmis aux médias, l’athlète espagnole, disqualifiée du marathon catégorie T12 (athlètes malvoyants) des Jeux paralympiques 2024 de Paris, annonce avoir assigné en justice le Comité paralympique international (CIP).
Déterminée à “obtenir réparation du dommage subi”, la marathonienne Elena Congost contre-attaque devant le Tribunal judiciaire de Paris. L’athlète et son guide visuel Mia Carol Bruguera ont fait savoir par l’intermédiaire d’un communiqué transmis ce mercredi qu’ils avaient assigné en justice le Comité international paralympique. Dès la fin du mois de septembre, l’Espagnole avait annoncé vouloir entamer des démarches pour récupérer sa médaille de bronze, après sa disqualification du marathon des Jeux paralympiques 2024 de Paris. Un premier recours, soutenu à l’époque par le Comité paralympique espagnol, demandant la création d’une deuxième médaille de bronze, avait été rejeté par la Fédération Internationale paralympique d’Athlétisme.
Le 8 septembre dernier, Elena Congost était arrivée troisième de l’épreuve réservée aux malvoyants (T12) mais avait été disqualifiée pour avoir lâché, à deux mètres de l’arrivée, la corde qui la reliait à son guide, pris de crampes, pour éviter sa chute. La médaille de bronze était finalement revenue à la Japonaise Misato Michishita, arrivée avec un débours de trois minutes sur son temps. En guise de solidarité, le comité paralympique espagnol lui avait quand même versé l’aide financière promise aux médaillés dans le cadre d’un plan d’accompagnement des sportifs paralympiques du pays.
En attaquant le CIP en justice, Elena Congost espère faire reconnaître qu’il “n’y a pas eu fraude mais bien assistance à une personne potentiellement en danger”, et ainsi récupérer sa médaille. Un collectif d’avocats s’était mobilisé en octobre pour la marathonienne, appelant à lui rendre la médaille de bronze.
“Si cette décision se fonde bien sur les règles officielles de l’épreuve de marathon T12, aux termes desquelles ‘l’athlète et le coureur-guide qui l’accompagne doivent conserver l’attache de la longe du début à la fin de la course’ et ‘aucune libération ne sera autorisée’ sous peine de disqualification, elle est en réalité totalement contraire à l’esprit de l’Olympisme”, estimaient les signataires de la tribune. “Cet esprit, tel que pensé par Pierre de Coubertin, repose sur des valeurs qui vont bien au-delà des performances sportives et du strict respect de règles elles-mêmes strictes: en son coeur, on retrouve notamment les principes d’équité, de fraternité (entre les compétiteurs comme entre les nations), d’entraide et d’esprit d’équipe. En somme, les Jeux olympiques ne doivent pas être réduits à la rivalité, fusse-t-elle sportive.”
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