C’est une façon pour le moins originale de résoudre un cold case vieux de 27 ans. En 1997, dans la petite ville de Newberry, Michigan (Etats-Unis), le corps sans vie d’un nourrisson avait été découvert dans les toilettes sèches d’un camping. Un fait divers qui est devenu l’affaire du « bébé de Garnet » et que tous les locaux connaissent, y compris Jenna Gerwatowski. Cette jeune femme de 23 ans a permis, malgré elle, de résoudre ce mystère, comme le relate CNN.
« Je n’avais jamais rencontré cette femme »
En effet, à la suite d’un test ADN récréatif, comme ils sont courants outre-Atlantique, Jenna a été contactée par un enquêteur. Son ADN, croisé avec celui du nourrisson, montrait un lien familial direct. Surprise et sceptique, la jeune femme a d’abord cru à une arnaque.
Mais les faits étaient là : le « bébé de Garnet » était un membre de sa famille. Pire encore, la responsable de sa mort serait une certaine Nancy, la mère de l’enfant et la grand-mère de Jenna. Cette dernière a toutefois précisé : « Je n’avais jamais rencontré cette femme. »
La grand-mère risque la prison à perpétuité
Nancy, aujourd’hui âgée de 60 ans, est accusée d’avoir provoqué la mort par asphyxie du nouveau-né, puis d’avoir abandonné le corps. Selon ses avocats, le bébé serait mort durant un accouchement compliqué. La défense affirme également que rien ne prouve que le bébé était né vivant. Par ailleurs, au moment des faits, la couverture du réseau téléphonique ne permettait pas de prévenir les secours.
Nancy fait tout de même face à plusieurs chefs d’accusation, dont meurtre et dissimulation de corps. Elle risque la prison à perpétuité. « J’ai grandi en étant au courant de cette affaire toute ma vie et j’ai découvert que c’était ma grand-mère qui l’avait fait », a résumé Jenna.