VOISINAGE•Deux délinquants ont écopé de peines de prison après avoir insulté et menacé plusieurs membres de l’église Saint-Joseph de Creil (Oise)
Hervé Vila pour 20 Minutes
Publié le 16/12/2024 à 17h27 • Mis à jour le 16/12/2024 à 17h27
Lundi dernier, deux personnes ont été interpellées dans le cadre d’un trafic de stupéfiants. Selon France 3, il s’agit de deux dealers qui se servaient des installations de l’église Saint-Joseph de Creil (Oise) afin de faire leurs affaires. Mais la cohabitation était devenue tendue avec les prêtres, qui avaient même reçu des menaces. Des feux avaient également été allumés devant la porte du bâtiment afin de provoquer les hommes d’Église.
Inutile de dire que la paix recherchée par les croyants était quelque peu perturbée en raison de ce point de deal. La situation a dégénéré entre novembre et décembre, à tel point que les forces de l’ordre ont dû intervenir pour placer les dealers en examen. Selon le procureur, les querelles ne sont pas d’ordre religieux mais bel et bien de « cohabitation ».
Placés sous le préau de l’église, les dealers ravitaillaient les clients des alentours, au beau milieu des immeubles du plateau Roher. Ce quartier tranquille a l’avantage pour les dealers d’être délaissé par les policiers, en temps normal. Cependant, les intimidations verbales et physiques envers les prêtres, parfois même dans leur voiture, avaient plongé les membres de l’église dans une situation insupportable. L’un des dealers aurait même déclaré pouvoir en venir au meurtre et séquestrer un prêtre dans sa voiture…
Les jeunes délinquants viendraient d’un autre quartier et effectueraient un roulement toutes les deux semaines, selon des témoins. Parfois, ils dealent même sous l’effet de cannabis ou de protoxyde d’azote auxquels ils ajoutent de l’alcool. Jugés par le tribunal de Senlis, deux d’entre eux ont été déclarés coupables de tentative de vol, de menaces de destruction dangereuse pour les personnes et de menaces de mort sous ordre de remplir une condition. L’un d’entre eux devra purger un an de prison ferme et l’autre quatre mois sous bracelet électronique.
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