PROCÈS•Déjà interdit de contact avec des mineurs, un prête a été condamné à 18 mois avec sursis pour détention d’images pédopornographiques
L.G.
Publié le 27/11/2024 à 02h28 • Mis à jour le 27/11/2024 à 09h24
Un prêtre du diocèse de Nancy et Toul a été condamné à 18 mois avec sursis pour détention d’images pédopornographiques par le tribunal correctionnel de Nancy. Il a été relaxé des accusations d’agression sexuelle portées contre lui, a rapporté France Bleu lundi. Déjà sous le coup d’un décret pénal canonique lui interdisant tout contact avec des mineurs en raison d’une condamnation antérieure, il avait été suspendu de ses fonctions ecclésiales en juin 2018.
Cette suspension faisait suite à une dénonciation selon laquelle il aurait agressé sexuellement un mineur dans une maison de retraite en Meurthe-et-Moselle. Après avoir été informé des faits, le diocèse avait immédiatement signalé l’affaire au procureur de la République.
Monseigneur Pierre-Yves Michel, évêque du diocèse, a précisé la démarche adoptée à France Bleu. « Quand quelque chose nous est révélé, on a cette règle qui fait que l’on transmet, et la manière dont l’institution judiciaire mène les enquêtes est souvent plus pertinente. » Cette collaboration avec la justice s’inscrit dans une volonté d’assurer la transparence et la protection des victimes.
Dans un communiqué de presse, le diocèse de Nancy et Toul a exprimé son soutien aux victimes, tout en affirmant sa volonté de rechercher la vérité. « On a pris conscience à quel point cela peut bousiller une vie, et combien les conséquences peuvent être à long terme », a déclaré Monseigneur Michel. Le diocèse a aussi rappelé l’existence d’une cellule d’écoute diocésaine, disponible pour toutes les personnes ayant subi des abus sexuels de la part de représentants de l’Eglise catholique dans le département.
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