Trois enfants d’une famille recomposée vivant à Taninges, en Haute-Savoie, ont été retrouvés morts mardi midi. Ils portaient des plaies par arme blanche. Leur mère, âgée de 45 ans et décrite comme dépressive, restait introuvable mardi soir, près de dix heures après la découverte des corps.
Que s’est-il passé ?
Les victimes sont deux garçons de 2 et 11 ans et une fille de 13 ans. A la mi-journée, en arrivant à son domicile, le père de cette famille recomposée a découvert les trois corps des enfants. Il a, dans la foulée, appelé les secours qui sont arrivés sur place vers 12h30 et n’ont pu que constater les décès. Selon Le Dauphiné Libéré, l’homme qui a découvert les cadavres est le père du plus jeune des enfants.
Les premières constatations ont établi que les victimes présentaient des plaies par arme blanche, a expliqué le procureur de Bonneville, Boris Duffau. Des autopsies et des expertises supplémentaires seront rapidement réalisées par l’Institut médico-légal (IML) de Grenoble.
Où est la mère ?
La mère des trois enfants, âgée de 45 ans et décrite comme dépressive, est « activement recherchée » depuis le milieu de journée, selon le procureur. « Plusieurs auditions de l’entourage proche de cette famille recomposée sont actuellement en cours », a également précisé Boris Duffau.
La mère aurait laissé une lettre puis aurait pris la direction des massifs environnant Taninges, d’après Le Dauphiné Libéré. Un important dispositif comprenant une soixantaine de gendarmes et un hélicoptère a été mobilisé pour retrouver sa trace.
Où en est l’enquête ?
Dans la soirée de mardi, des gendarmes bloquaient l’accès à une petite ruelle isolée où se trouve l’habitation où le drame se serait déroulé, à la sortie du bourg. Des spécialistes de l’identification criminelle ont quitté les lieux vers 20 heures, peu avant qu’une société de pompes funèbres n’enlève les corps des trois enfants.
Une enquête de flagrance pour « homicides volontaires » a été ouverte et confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Bonneville avec l’appui de la section de recherches de Chambéry, a indiqué le procureur de Bonneville, Boris Duffau, dans un communiqué tard mardi. « L’enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de la commission des faits », a expliqué le procureur.
Une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place à la mairie de Taninges, une commune de montagne de 3.500 habitants dans la vallée du Giffre, à environ 50 km à l’est de Genève.