masculinité toxique•Jeudi soir, pendant une soirée d’Halloween réservée aux femmes, quatre hommes ont tiré des mortiers d’artifice en direction du fumoir. Catia qui participait à l’évènement organisé par le collectif La Bringue témoigne
Fiona Bonassin
Publié le 04/11/2024 à 19h53 • Mis à jour le 04/11/2024 à 20h00
- Un groupe d’environ 75 femmes a été visé par des mortiers d’artifice dans la nuit du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre.
- En 2023, un acte similaire avait eu lieu à Marseille. Des hommes avaient lancé de l’essence sur des femmes.
- Catia et Nino témoignent pour « 20 Minutes ».
À Paris, la soirée d’Halloween organisée par le collectif La Bringue aurait pu tourner au drame. Un groupe d’environ 75 femmes a été visé par des mortiers d’artifice dans la nuit du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre dans un club du quartier de La Villette. « J’étais au coin fumeurs et en face de moi, je vois un tir de mortier d’artifice et je me dis « ok, ce feu d’artifice est un peu proche, mais d’accord… » Et avant de me poser plus de questions, le tir a été tourné vers nous, clairement, sciemment », témoigne Catia. Nino également sur place ajoute avoir vu « des mecs satisfaits. Leur comportement ne montrait pas de peur. Ils étaient là et ne voulaient pas partir ».
Les jeunes femmes, habituées des soirées de La Bringue n’ont jamais connu de scènes pareilles. « Le pire qui a pu arriver ce sont des hommes un peu énervés qui se voient refuser l’entrée et décident donc de nous insulter » explique Nino. Rien de comparable donc. Néanmoins, à Marseille en 2023, un incident similaire a eu lieu. Des femmes, qui se trouvaient également dans un espace fumeurs lors d’une soirée organisée par le même collectif, avaient reçu de l’essence.
Au moins deux plaintes ont été déposées pour des faits de violences avec usage ou menace d’une arme sans incapacité. Après avoir partagé son histoire sur le réseau social X, Catia déplore des messages sexistes et racistes reçus en commentaires et jure qu’elle fera des signalements à la plateforme Pharos. Pour autant, les participantes des soirées de La Bringue ne comptent pas s’arrêter de danser. « L’évènement m’a même motivée à y aller et y retourner. Maintenant c’est presque devenu un acte politique, un gros doigt d’honneur aux hommes qui n’apprécient pas qu’on s’amuse sans eux », martèle Nino.
L’interview complète est à retrouver en tête de cet article.
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