Un homme âgé de 30 ans est soupçonné d’avoir tué son voisin de 77 ans, à l’aide d’une tronçonneuse, le jour de son anniversaire. Les faits se sont déroulés le 19 octobre à Verberie, une commune de l’Oise située entre Compiègne et Senlis. Il a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire, a indiqué le procureur de Senlis, Loïc Abrial. Il aurait reconnu les faits lors de sa garde à vue.
Que s’est-il passé le 19 octobre ?
Alertés par les cris, les habitants d’un immeuble ont découvert une scène effroyable. Face à eux, se tenait un homme maculé de sang, une tronçonneuse à la main. Il venait de l’utiliser pour tuer son voisin. L’autopsie a confirmé « comme cause la plus vraisemblable du décès une lésion abdominale consécutive aux coups donnés à l’aide de la tronçonneuse retrouvée sur place ».
Il leur avait jeté froidement à la figure un « A qui le tour ? » Selon les témoignages recueillis sur place, seul le fil de la tronçonneuse, trop court, a empêché un plus grand massacre encore. Le suspect vivait à l’étage au-dessus de sa victime. Les deux hommes étaient régulièrement en conflit. L’enquête a permis de déterminer la préméditation du geste, d’où la qualification « d’assassinat, tentative d’assassinat et menaces de mort » (envers les autres habitants) de sa mise en examen.
Quel était le profil du suspect ?
Le trentenaire avait d’abord été hospitalisé sous contrainte, dans un état jugé « incompatible avec la garde à vue ». L’amélioration de son état de santé a ensuite « permis la reprise de sa garde à vue le vendredi 25 octobre en milieu hospitalier », a précisé le procureur.
Son profil est particulièrement inquiétant. L’état de récidive est retenu pour chacune des trois infractions, car il a déjà été condamné en 2014 pour viol aggravé et en 2019 pour violences aggravées. Une affaire pour laquelle il a « intégralement purgé » sa peine d’emprisonnement assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve, selon le procureur de la République. Dans ce cadre, il avait fait l’objet d’une obligation de soins psychiatriques jusqu’en octobre 2021, qu’il avait respectée.
« Il continuera à bénéficier de soins appropriés à son état de santé, dans le cadre de son statut de détenu », précise Loïc Abrial.
Qui était la victime ?
Dimanche 27 octobre, environ 250 personnes se sont réunies devant le domicile de la victime, à l’issue d’une marche blanche. Cet ancien président du comité des fêtes, était très apprécié dans cette petite commune de 3.819 habitants. « Cette marche est mise en place à l’initiative de ses amis qui sont venus me voir », souligne Michel Arnould, maire de la commune, au Courrier picard. « C’était quelqu’un de formidable, le cœur sur la main, quelqu’un de droit », souligne à France Télévision Sandrine Fabre, qui fut sa vice-présidente au comité des fêtes.
A l’issue de la marche blanche, plusieurs prises de parole ont eu lieu, pour un dernier hommage. « Tu inspirais la gentillesse, la bienveillance à chaque instant, toujours agréable avec ce sourire et cette petite touche d’humour qui savait réconforter dans les moments difficiles », a évoqué l’un des personnes présentes ce jour-là, relate France Télévision. Il a été inhumé ce mardi.