violences•Le corps d’une jeune femme de 19 ans, égorgée, a été retrouvé le 11 octobre à Mulhouse dans l’appartement qu’elle occupait avec sa mère. Soupçonnée, cette dernière a été hospitalisée sous contrainte
20 Minutes avec AFP
Publié le 18/10/2024 à 15h23 • Mis à jour le 18/10/2024 à 15h23
C’est une scène d’horreur que les policiers ont découverte en pénétrant dans un appartement à Mulhouse le 11 octobre dernier. Celle du corps d’une jeune femme de 19 ans portant de nombreuses plaies, vraisemblablement faites à l’arme blanche, et égorgée, si profondément qu’elle est presque décapitée.
Sa mère avec qui elle vivait, très confuse, se trouvait à ses côtés en priant. Agée de 44 ans, cette dernière est soupçonnée d’avoir égorgé sa fille et a été hospitalisée sous contrainte, a annoncé ce vendredi le parquet.
Les services de police avaient été appelés par les pompes funèbres musulmanes sollicitées par la suspecte, explique Jean-François Assal, procureur de la République adjoint de Mulhouse, confirmant une information du journal L’Alsace. Les enquêteurs ont découvert « une scène de crime au vu de l’état de la victime qui gisait au sol dans sa chambre emballée dans un drap », a poursuivi le magistrat, précisant que « les lieux avaient au préalable été méticuleusement nettoyés ».
De nombreuses plaies « probablement occasionnées au moyen d’une arme blanche » ont été constatées et un couteau en céramique, « retrouvé placé sous des sachets », pourrait « vraisemblablement » être l’arme utilisée, a précisé le procureur. « La victime pourrait avoir été égorgée par sa mère, fortement islamisée », a déclaré le procureur. « Bien que Française, née en France et ayant fait des études en France, (elle) a refusé de communiquer autrement qu’en langue arabe », a-t-il précisé. Selon France Bleu Alsace, la mère a « consacré » sa vie à la religion. Elle serait connue des renseignements pour radicalisation et présente des troubles psychiatriques. La jeune victime était déscolarisée et avait fait l’objet d’un signalement de la part de son lycée en 2019, ajoutent nos confrères.
Les premières conclusions de l’autopsie réalisée sur le corps de la victime ont permis de confirmer l’égorgement, tandis que la victime présentait au total 16 blessures et plaies de défense, « semblant laisser penser qu’elle a tenté de résister avant de succomber ». La garde à vue de la mère a été levée « suite à un avis psychiatrique relevant une incompatibilité et elle a été placée en hospitalisation sous contrainte » conclut le procureur alors qu’une information judiciaire a été ouverte pour meurtre.
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