Alors qu’elle décrochait un sacre historique en boccia (BC1) pour la France aux Jeux Paralympiques de 2024, cet été, Aurélie Aubert a fait vibrer le coeur des Français. L’exploit et l’émotion suscitée a fait éclater l’anonymat de la pudique para-athlète de 27 ans qui est revenu dans un entretien pour Ouest-France sur cette nouvelle vie dans la lumière.
De l’ombre à la lumière. Elle avait été l’une des belles images de ces Jeux paralympiques de Paris 2024: aux larmes avec son assistante de jeu sur le parquet de l’Arena Paris Sud 1, la para-athlète décrochait l’or dans l’épreuve de boccia (BC1). Un sacre pour ses premiers Jeux, à 27 ans, qui lui offrait même le privilège d’éteindre la flamme lors de la cérémonie de clôture dans un Stade de France plein à craquer et devant des millions de téléspectateurs, le 8 septembre dernier.
Une parenthèse enchantée qui a fait basculer la vie de celle qui souffre de paralysie cérebrale. Dans un long entretien pour le quotidien Ouest-France, la championne paralympique au lancer de boules millimétré est revenu sur son nouveau quotidien, loin du calme qu’elle connaissait jusqu’à présent.
“Franchement je préferais la vie d’avant”, témoigne la para-athlète plein de pudeur qui juge être trop souvent sollicitée en public. “J’étais dans un magasin l’autre jour et des gens m’ont reconnue et m’ont demandé une photo. Quand je suis en compet’, ça va, mais quand je veux juste faire mes courses c’est là que ça me dérange. Je me dis qu’avec le temps, les gens vont un peu m’oublier…”, continue Aubert.
Un confortable anonymat parti en fumée après son exploit à Paris en boccia catégorie BC1 (limitation modérée de mouvement des bras et des épaules puis considérable du tronc et des jambes) où elle a décroché la première médaille d’or à la France dans l’histoire de la discipline. “Il y a trop de sollicitations. Mon téléphone n’arrête pas de sonner”, confirme sa coach et assistante de jeu Claudine Llop au journal.
Un accompagnement bénévole depuis près sept ans pour la coach qui a aussi dû aider financièrement son athlète. “Combien on a mis de notre poche? Beaucoup trop à mon goût…”, lâche même Aubert.
Une championne qui a eu un véritable impact sur sa discipline qui a connu un regain de nouveaux adeptes après les Paralympiques. Une belle manière pour la Normande de rendre la pareille à un sport qu’elle a découvert à l’age de 12 ans, dans un centre pour personnes en situation de handicap. Avec l’espoir désormais de ne “plus avoir à chercher de financement”, insiste sa coach, les Jeux de Los Angeles 2028 dans le viseur.
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