DÉMÉNAGEMENT FORCÉ•Une femme, professeure de français et mère d’une fille de 5 ans, a dû laisser son logement à la Belle-de-mai à Marseille à cause du point de trafic de drogue juste en bas de chez elle, les dealers ont ensuite squatté son appartement vide
E.M.
Publié le 15/10/2024 à 09h23 • Mis à jour le 15/10/2024 à 09h23
Des menaces, des tags à la peinture noire sur sa porte… Il y a deux ans, Cécilia, propriétaire d’un appartement dans le quartier de la Belle-de-mai à Marseille, a dû quitter précipitamment son logement avec sa fille de 5 ans, intimidée par des dealers.
Cette quadragénaire, professeure de français, venait de découvrir le point de deal dans le sous-sol de son immeuble et avait voulu parler aux trafiquants de drogue pour « essayer de calmer » l’ambiance dans l’immeuble. Sa voisine avait été « séquestrée à main armée » à son domicile, parce qu’« on la soupçonnait d’avoir balancé une petite main », raconte-t-elle à La Provence.
Mais après avoir tenté de discuter avec les individus en question, elle a retrouvé ces traces de peinture sur sa porte. Quand elle en a parlé au centre d’information sur les droits des femmes et des familles, les membres lui ont dit : « Partez tout de suite. » Ce qu’elle a fait. Mais depuis, elle vit « un cauchemar ».
Cécilia continue de rembourser son prêt pour cet appartement tout en payant la location d’un autre, pour elle et sa fille, dans un autre quartier. Elle avait voulu retourner dans son logement, plusieurs mois après les faits, mais a reçu un coup de poing dans la mâchoire et ses dents ont été déchaussées, relate-t-elle au quotidien local. Elle s’est également rendu compte que les dealers avaient profité de son absence dans l’appartement pour le squatter.
La professeure de français a déposé plainte pour « introduction dans un local à usage d’habitation à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, et occupation frauduleuse ». Elle assure ne « pas en vouloir aux dealers » mais aux institutions qui l’abandonnent face à cette situation.
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