Le Premier ministre Michel Barnier présentait son projet de loi finance ce jeudi devant le conseil des ministres. Dans un contexte de déficit des comptes publics, le budget du ministère des Sports doit être raboté de 268 millions d’euros. Au ministère, on explique qu’une grande partie de ce chiffre est dû à la fin de dépenses liées aux Jeux olympiques et à des “ajustements”.
“Il y aura 268 millions de moins pour les sports”. Dans le contexte de déficit budgétaire, le monde du sport s’attendait, au lendemain des Jeux, à un réveil un peu douloureux. Mais au ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative (ministère au périmètre élargi), on assure que la ceinture n’est pas si serrée que ça. Et de détailler cette baisse par la fin des dépenses liées aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris pour 151 millions d’euros (billetterie populaire, grande cause nationale, primes aux médaillés etc…).
Le ministère avance également 114 millions “d’ajustements de prévisions de dépenses. On ajuste les prévisions de dépenses à la réalité des projets qui nous remontent”. Dans le détail, 100 millions “d’ajustement” sur le plan génération 2024 pour les équipements sportifs, 10 millions sur le pass Sport et quatre millions sur le programme 2h de sport au collège. Au ministère, on insiste pour dire que ces ajustements se font “sans remise en cause des objectifs globaux”.
Le budget du ministère pour la haute performance “est stabilisé par rapport à 2024, hors éléments exceptionnels liés aux JO” à hauteur de 97 millions qui transitent par l’ANS “avec l’objectif d’ancrer durablement la France dans le top 5 olympique et le top 8 paralympique”.
L’Agence Nationale du Sport dont le “rapprochement” avec le ministère des Sports a été évoquée lors d’une interview à La Tribune par le Premier ministre Michel Barnier. “Une réflexion au stade embryonnaire”, assure-t-on aujourd’hui au ministère des Sports. L’ANS bénéficie de 159 millions d’euros en provenance du ministère, plus le produit des taxes affectées (taxe Buffet et taxe sur les paris sportifs dont le plafond est relevé pour compenser la fin du fléchage de la taxe FDJ vers le sport).
Les moyens des établissements publics liés au haut niveau progressent. Les Creps, Insep, les écoles nationales verront leurs moyens alloués augmenter de quatre millions (146 contre 142 millions en 2024). Le ministère annonce une stabilité, à 1.442, du nombre de conseillers techniques sportifs (CTS). “On considère que budgétairement on ne sacrifie aucun de nos objectifs. On ne remet en cause aucune ambition et on considère que nos moyens d’action ne sont pas bridés pour l’an prochain.”
Un budget dans lequel apparaît également le montant de la garantie financière de l’État auprès du CIO pour les Jeux olympiques Alpes 2030 d’un montant de 500 millions d’euros.
Dans le volet grand public, le ministère des Sports, de la jeunesse et de la vie associative table sur un objectif de 3 millions de pratiquants réguliers en plus jusqu’en 2027.
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