sueurs froides•La compagnie Air France annonce ce mercredi avoir ouvert une « enquête interne » concernant le survol du territoire irakien le 1er octobre lors d’un vol Paris-Dubaï, alors que débutait une attaque de missiles iraniens vers Israël
G.V. avec AFP
Publié le 09/10/2024 à 17h46 • Mis à jour le 09/10/2024 à 17h46
- Air France a ouvert une enquête après que son vol Paris-Dubaï AF622 a survolé l’Irak au moment où débutait une attaque iranienne contre Israël.
- Air France précise que ce vol survolait le sud de l’Irak quand l’attaque iranienne a débuté, vers 16h45 heure universelle, et qu’il a quitté l’espace aérien irakien avant 17 heures.
- Selon LCI, les pilotes du vol AF662 « ont vu les missiles depuis le cockpit ». Un responsable syndical indique que les faits sont connus et que la compagnie devra s’expliquer.
Rétrospectivement, il y a de quoi s’interroger. La compagnie Air France a en effet annoncé ce mercredi avoir ouvert une « enquête interne » après le survol du territoire irakien d’un de ses avions Paris Dubaï au moment où débutait l’attaque de missiles iraniens en direction d’Israël.
La compagnie indique que le 1er octobre « des informations ont permis d’identifier une attaque à venir d’Israël par l’Iran avec l’envoi de missiles balistiques. En conséquence, et sans attendre des instructions des autorités irakiennes, Air France a décidé de suspendre le survol de l’espace aérien du pays par ses avions à compter de 17 heures, heure universelle (soit 19 heures, heure de Paris) », indique un communiqué d’Air France transmis à l’AFP.
La compagnie précise que ce jour-là, son vol AF662, reliant Paris CDG à Dubaï, « survolait le sud de l’Irak quand l’attaque iranienne a débuté, vers 16h45 heure universelle. Il a quitté l’espace aérien du pays peu avant 17 heures. L’espace aérien irakien n’a été officiellement fermé par les autorités locales qu’à 17h56, heure universelle », est-il précisé. Le communiqué rappelle que les appareils d’Air France « évitaient déjà les espaces aériens israéliens, libanais et iranien » et que « le survol de l’espace aérien irakien était limité à un corridor spécifique utilisé par toutes les compagnies aériennes ».
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Pour rappel, les missiles balistiques se déplacent à une altitude supérieure à celle où volent les avions de ligne. Mais selon LCI, les pilotes du vol AF662 « ont vu les missiles depuis le cockpit », une information que n’a pas souhaité commenter Air France.
Interrogé par LCI, Laurent Veque, membre du bureau du Syndicat national des pilotes de ligne, a déclaré que « les faits sont établis et connus, l’avion s’est retrouvé dans ce corridor irakien au milieu des hostilités déclenchées par l’Iran envers Israël ». « La lumière doit être faite. […] La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) va certainement être saisie dès aujourd’hui, on veut savoir ce qu’il s’est passé » , a-t-il ajouté.
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