Polynésie française•Les faits se sont produits en 2020. Il avait fallu l’intervention de la police pour éloigner les chiens de la victime, dont le corps était trop abîmé pour être identifié
R.G.
Publié le 28/09/2024 à 16h15 • Mis à jour le 28/09/2024 à 16h21
Alors que Donald Trump dépeint les migrants haïtiens en « mangeurs de chats », de l’autre côté du globe c’est l’affaire des chiens tueurs qui vient de se clore. Les faits remontent à mai 2020 à Tahiti, en Polynésie française où cinq molosses ont « dévoré vivante » une femme de 87 ans, pour reprendre les mots de l’avocate de la famille. Quatre ans plus tard, leurs propriétaires ont été condamnés à de la prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Papeete, rapporte bfmtv.com.
La victime, attaquée par une meute de cinq chiens, dont des croisés pitbull, avait succombé à ses blessures malgré l’intervention de deux tennismen puis de la police municipale. Des tests ADN avaient été nécessaires pour identifier le corps tant celui-ci était abîmé.
L’enquête a révélé que quatre des chiens appartenaient à une famille locale et s’étaient échappés d’un jardin non clôturé, tandis que le cinquième était un chien errant. Certains propriétaires, poursuivis pour destruction de preuves, avaient tenté de nettoyer un chien non repéré par la police avec de l’eau de javel.
Les accusés ont exprimé leurs regrets, parfois très maladroitement, Alors que le tribunal faisait remarquer à l’un d’eux que son chien avait mordu au moins deux autres personnes avant que le drame ne se produise, l’intéressé a justifié qu’il était normal qu’un chien morde. Une autre, toujours selon bfmtv.com, regrettait que son chien ait été euthanasié alors que c’était, d’après elle, une brave bête. En Polynésie française, où la population canine est estimée à 500.000 individus, les attaques par des chiens errants sont courantes, entraînant parfois des blessures graves, voire, comme ici, des décès.
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