Maltraitance•Neuf plaintes ont été déposées cet été par des parents d’élèves à l’encontre d’une institutrice de CP d’une école de Haute-Garonne. Elle est soupçonnée d’agressions verbales et physiques
L.T.
Publié le 13/09/2024 à 11h46 • Mis à jour le 13/09/2024 à 11h46
Quelques jours après la publication d’une vidéo montrant une institutrice frappant une enfant, c’est une nouvelle enseignante qui fait parler d’elle. Neuf plaintes ont été déposées cet été par des parents d’élèves de l’école Barry à Muret (Haute-Garonne) à l’encontre d’une institutrice de CP, rapporte La Dépêche du Midi. Les parents accusent cette femme d’agressions verbales et de violences physiques sur ces enfants. « Acharnement moral, hurlements continus sur les élèves, paroles déplacées, interdiction de boire ou d’aller aux toilettes, privations de récréation et gestes violents », sont rapportés par les parents.
« Si tu continues, je te saigne »
« Il n’y a pas un soir où il n’éclatait pas en sanglots », confie auprès de nos confrères, un père de famille. Malgré des alertes tout au long de l’année, le cauchemar a continué pour ces petits. Trois enfants se seraient urinés dessus parce qu’ils n’avaient pas le droit de sortir de la classe. Ceci alors que l’une des élèves souffre d’une maladie rénale. La maîtresse aurait également chanté « chez nous les cochons, on les saigne, on les mange et si tu continues, je te saigne », après qu’un élève ait imité le cri d’un cochon.
La violence physique aurait finalement rapidement pris le pas sur la violence psychologique, comme le rapporte La Dépêche du Midi. Les bureaux étaient régulièrement renversés pour que les élèves ramassent leurs cahiers par terre. L’institutrice mise en cause les obligeait également à s’asseoir en les tirant par le tee-shirt.
Une enquête ouverte
A la suite d’une altercation à la fin de l’année scolaire entre une maman et la maîtresse, une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Les élèves, les parents ainsi que l’institutrice ont été entendus. L’enquête désormais terminée, le dossier a été transmis au procureur de la République de Toulouse.
Pour ce qui est de la rentrée scolaire, l’institutrice a été mutée dans une autre école à la demande répétée des parents.
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