Agents de sécurité, de nettoyage, serveurs… Les Jeux olympiques et paralympiques ont permis la création de 180.000 emplois en France. Pour beaucoup de ces salariés, la fin de l’événement signifie également le retour au chômage.
Après la parenthèse enchantée des Jeux olympiques et paralympiques, comment pérenniser les effets positifs de l’événement sur l’emploi? Pour aider tous les salariés qui, après avoir travaillé dans le cadre des Jeux, se retrouvent désormais au chômage, la région Île-de-France et France Travail ont décidé d’agir.
En passant tout d’abord par l’accompagnement: chaque personne ayant été formée et ayant travaillé chez les attributaires pendant les Jeux olympiques et paralympiques 2024 sera reçue par un conseiller France Travail pour l’orienter vers les opportunités d’emploi disponibles en lien avec sa formation et l’emploi occupé pendant les Jeux.
La région et France Travail ont également décidé de lancer une plateforme en ligne de mise en relation avec des employeurs.
Sur la plateforme “Mon emploi après les Jeux”, qui devrait rester ouverte jusqu’au printemps prochain, les demandeurs d’emplois peuvent trouver des dizaines de milliers d’offres, auxquelles il sera possible de candidater directement en ligne. La clé de cette opération: proposer aux demandeurs d’emploi des offres ciblées et en lien avec leur formation et l’emploi occupé durant les JO.
“Les expériences et compétences acquises doivent être valorisées comme un label vers un emploi plus durable”, explique à BFM Business Sylvain Leclancher, directeur de projets stratégiques de la région Île-de-France.
La reconversion des salariés des JO est également une précieuse opportunité de recrutement pour les entreprises de la région. “On a 40 grands comptes engagés à nos côtés: ce sont des entreprises, des administrations, des organisations professionnelles et ils représentent environ 30.000 opportunités d’emplois”, détaille Sylvain Leclancher.
Parmi les entreprises en recherche de salariés, il y a Disneyland, Sodexo, Carrefour, La Poste… De quoi répondre aussi à des besoins urgents pour des métiers en tension. “Il y a principalement cinq métiers en tension en Île-de-France: il s’agit des secteurs de la sécurité, du bâtiment, des services, du commerce et l’ensemble des services à la personne”, complète Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Paris Île-de-France.
“La marque JO va nous aider à recruter des personnes déjà qualifiées pour trouver un emploi durable.”
Mais si dans les secteurs en tension les demandeurs d’emploi ne devraient pas rencontrer des difficultés, la situation pourrait être un peu plus tendue dans des domaines plus plébiscités.
“Dans l’événementiel ça risque d’être un peu plus compliqué”, estime par exemple Jonathan Gozard, recruteur au Mercato de l’Emploi. “Il n’y a pas tant de postes que ça et tout le monde va postuler au même moment, donc il risque d’y avoir un goulot d’étranglement sur le sujet”, explique l’expert Avec Vous.
Mais pour les demandeurs d’emploi dans l’événementiel il y a des solutions alternatives: “Vous pourrez vous retourner sur les saisons d’hiver qui vont se lancer. On s’attend à une grosse vague de recrutement, notamment pour les saisonniers à la montagne. C’est maintenant qu’il faut postuler”, conseille l’expert d’Avec Vous.
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