Quatre jours après la tentative d’incendie visant la synagogue de La Grande-Motte, située dans l’Hérault, le principal suspect a été mis en examen mercredi soir pour tentative d’assassinat terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste par un juge antiterroriste parisien. Il a ensuite été écroué.
Cette attaque, qui aurait pu avoir des conséquences « dramatiques », a conduit le Parquet national antiterroriste (Pnat) à ouvrir une enquête approfondie. Le principal suspect, identifié par les initiales « EHK », est un Algérien de 33 ans en situation régulière en France. Bien qu’il était inconnu des services spécialisés, le Pnat a révélé qu’il s’était « radicalisé dans la pratique de sa religion depuis plusieurs mois » et qu’il nourrissait « de longue date, une haine des juifs, plus spécialement focalisée sur la situation en Palestine ».
Tentative d’assassinats terroristes
Tous ces éléments ont donc conduit à sa mise en examen pour plusieurs chefs d’accusation graves, dont la tentative d’assassinat terroriste commis en raison de la race ou de la religion, ainsi que pour association de malfaiteurs terroriste.
Lors de sa première audition, « EHK » a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a expliqué son acte en affirmant qu’il voulait soutenir la cause palestinienne. Toutefois, il a nié avoir eu l’intention de tuer, précisant que son objectif était « de faire peur ». Malgré ses déclarations, les charges retenues contre lui restent extrêmement lourdes, et il a été placé en détention provisoire sur décision d’un juge des libertés et de la détention.
Un proche également écroué
Un autre homme, proche de « EHK », a également été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Le Pnat a précisé que cet individu semblait avoir partagé le projet de « EHK ». Comme le principal suspect, il a été incarcéré après sa mise en examen par le magistrat antiterroriste.
Enfin, un troisième individu, accusé d’avoir transporté « EHK » du Grau-du-Roi à Nîmes le jour de l’incendie présumé, a été mis en examen pour recel de malfaiteur terroriste. Contrairement aux deux autres, il a été placé sous contrôle judiciaire plutôt qu’incarcéré. Le Pnat a indiqué que les investigations vont se poursuivre dans le cadre de l’information judiciaire, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et d’éventuellement identifier d’autres complices ou soutiens.