Pour porter un regard innovant sur le traditionnel tableau des médailles, un groupe de passionnés de sport a imaginé un nouveau concept: le trophée Elysium, qui vise à mettre en valeur les nations dont les athlètes ont le mieux performé en offrant un barème spécial.
Faire partie des meilleures nations au classement des médailles est l’objectif de nombreuses délégations. Ce tableau est scruté quotidiennement et offre parfois de belles surprises, même si on retrouve souvent les mêmes pays aux avant-postes. Lors des Jeux olympiques de Paris, les États-Unis ont terminé en tête, avec un nombre identique de titres que la Chine (40) mais davantage de breloques (126 contre 91).
Pourtant, ce classement suscite beaucoup de questions puisqu’il favorise souvent les puissances économiques et les délégations plus nombreuses. Questions auxquelles un groupe de passionnés de sport a tenté de répondre en mettant en place le trophée Elysium.
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Ce classement n’a pas pour objectif d’exalter la rivalité entre nations, mais de célébrer et féliciter les pays dont les sportifs ont été collectivement le plus performants et de stimuler l’excellence, la solidarité, et le dépassement de soi.
“On attribue des points à toutes les performances des athlètes de tous les pays, olympiques et paralympiques”, explique Paul-Henri Presset, le créateur du Trophée Elysium, auprès de France Télévisions.
Concrètement, un barème de points particulier est mis en place pour construire ce classement. Chaque athlète rapporte un point s’il participe à une compétition, et un autre point s’il la termine. Un total qui gonfle forcément pour les sports collectifs, les joueurs étant plus nombreux. Les records, qu’ils soient personnels, nationaux, continentaux ou mondiaux, permettent à un athlète de rapporter jusqu’à 250 points à son pays.
Certaines quatrièmes places frustrantes pourraient également l’être moins, puisque les huit premiers se voient attribuer des points. “Ce sont ces quatrièmes places qui ne sont pas valorisées qui nous font passer juste devant la Chine au classement Elysium”, poursuit le créateur de ce trophée.
Mais surtout, ce classement s’étire sur les deux compétitions, Jeux olympiques et paralympiques, dans une volonté d’une plus grande inclusion des athlètes en situation de handicap. En prenant en compte ce barème, la France serait la grande gagnante. Cinquième au classement des médailles (64, dont 16 en or), la délégation tricolore serait alors deuxième derrière les États-Unis avec 120.129 points. Grâce aux bons résultats des sports collectifs (or en rugby à 7 et volley, argent en basket – deux fois, basket 3×3, football, handball et bronze en tennis de table), la France comptabiliserait 52 médailles d’or, 84 en argent et 38 en bronze.
Ce résultat, combiné aux performances des athlètes restés au pied du podium, lui permettrait notamment d’être devant la Chine, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne avant le début des Jeux paralympiques, comptabilisés dans ce même classement. Un tableau virtuel certes, mais qui offre de nouvelles perspectives.
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