Le président de la Fédération française de basket-ball (FFBB), bientôt en fin de mandat, estime que le clash survenu avant France-Canada, aux Jeux olympiques, n’est rien d’autre qu’une “petite histoire”. C’est pourtant l’un des éléments qui a fait basculer le tournoi des Bleus, jusqu’ici mal embarqués.
En l’espace d’une quinzaine, de Villeneuve-d’Ascq à Bercy, l’équipe de France de basket masculine est passée par toutes les émotions, a montré tous ses visages. Les débuts, en poule, ont été plus que poussifs, à la limite du miraculeux, même, contre le Japon. Puis la machine s’est réveillée contre le Canada, a pris sa revanche contre l’Allemagne en demi-finale et a titillé les États-Unis en finale pour l’or olympique.
Le réveil est survenue entre la phase de groupes et le début de celle à élimination directe. Après la claque contre l’Allemagne lors du troisième match, une altercation par conférences de presse et médias interposés a éclaté entre Evan Fournier et Vincent Collet, l’entraîneur des Bleus. Dans la foulée, c’est le président de la Fédération, Jean-Pierre Siutat, qui est venu secouer les joueurs.
Comme révélé par Stephen Brun sur RMC, “il est arrivé avec des mots un peu durs, du style: “J’ai eu honte”. Et là, il y a un garçon – je ne vais pas dire son nom – qui lui a répondu: “Ah ouais, t’as eu honte? Moi, j’ai honte de toi, de t’avoir comme président”. Et là où il y a eu un déclic, c’est que ce garçon s’est levé, a quitté la pièce, et les onze autres joueurs se sont levés et ont quitté la pièce avec lui”. Un moment de tension, qui aura eu le mérite de souder les Bleus dans l’adversité. La suite, on la connaît.
Dans un entretien avec Jean-Pierre Siutat, le quotidien L’Équipe a tenté d’en savoir plus sur cet épisode marquant du tournoi de l’équipe de France de basket.
“Je ne m’exprimerai pas là-dessus. C’est notre cuisine interne. Je ne veux pas entretenir ce que vous voulez entretenir”, répond d’abord le président de la Fédération français de basket.
Et d’ajouter: “Les garçons se sont mobilisés, ont montré une image extraordinaire et je suis leur premier supporter. Le reste c’est la petite histoire, on s’en fout. L’important c’est la médaille, avec une magnifique image pour notre sport et l’abnégation de cette équipe”.
Cette finale face aux États-Unis marque la fin d’un mandat de 14 ans pour Jean-Pierre Siutat. À la mi-décembre, à l’occasion des élections fédérales, il passera le relais. Une dernière mission lui incombe: désigner le futur sélectionneur des Bleus, Vincent Collet semblant plus que jamais sur le départ.
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