À Lille, un doudou perdu par des touristes canadiens lors des Jeux olympiques a été retrouvé par des employés du stade Pierre-Mauroy. Devenu une mascotte, il a ensuite été renvoyé sain et sauf à sa jeune propriétaire.
“Droit devant soi, on ne peut pas aller bien loin”, fait dire Antoine de Saint-Éxupéry au personnage du Petit Prince dans le conte éponyme. Cette maxime, Blair, supportrice canadienne peut y songer après le fantasque périple de son doudou.
L’objet qui lui est cher, la jeune fille l’a d’abord perdu dans l’enceinte du stade Pierre-Mauroy à Lille, lors d’un match de l’équipe canadienne de basket auquel elle assiste en famille durant les Jeux olympiques de Paris.
Les recherches vont alors mener à une quête pleine de péripéties. “Après un match qui venait de se terminer de l’équipe du Canada, il y a eu la foule qui est sortie du stade et puis un homme totalement affolé”, se souvient Stéphane, employé au stade lors des JO.
Cet homme, le père de la jeune fille, prétexte d’abord vouloir récupérer des médicaments pour sa fille de six ans. Il avoue finalement qu’il est à la recherche de son doudou. “Et donc je lui dis: ‘ok, je vais y aller quand même’.”
Le soir-même, les recherches ne se révèlent pas fructueuses, mais la famille canadienne doit quitter Lille. Les deux hommes échangent alors leurs mails pour se tenir informés. Sur place, aucune trace du petit renard en peluche. Même aux objets trouvés.
L’information d’un doudou perdu se répand peu à peu. “On a mobilisé toutes les personnes qu’on connaissait pour savoir s’ils n’avaient pas vu la veille un doudou renard qui s’était perdu”, raconte Stéphane.
Le doudou est finalement retrouvé le lendemain dans les vestiaires, au sous-sol du stade dans l’attente d’être “déposé directement aux objets trouvés”. De là, débute une nouvelle aventure.
Avant de retrouver sa jeune propriétaire, le renard a connu maintes péripéties et est une mascotte pour les employés. Flamme olympique, médaille des Jeux de Tokyo ou selfie au stade, les photos avec la peluche se multiplient. Le doudou est même hébergé par plusieurs employées du stade Pierre-Mauroy avant de retrouver à nouveau dans les bras de Blair.
Dans le colis envoyé en direction du Canada, Stéphane glisse, en plus du doudou, un exemplaire du Petit Prince.
“Au chapitre 21, il y a le fameux renard qui entre dans l’histoire. ‘On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.’ On a traduit ce passage en anglais et puis on l’a inscrit à l’intérieur de la couverture du livre.” De quoi laisser un souvenir plus fort encore des Jeux de Paris.
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