Médaillée d’argent au sabre, Sara Balzer est revenue au micro de RMC sur les résultats de l’escrime française aux JO. Un bilan satisfaisant selon elle, d’autant plus que le contingent tricolore a été impacté dans sa préparation par différentes affaires.
Sara Balzer a décidé de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Invitée dans l’Intégrale Sport de RMC jeudi, la Française médaillée d’argent au sabre, a estimé que le bilan de la délégation tricolore d’escrime était “bon”: “Je pense que le bilan est bon. C’est vrai qu’on s’attendait à mieux, à plus de résultats par équipes. Mais en individuel, il y a eu beaucoup de médailles donc on était très contents.”
Parmi les sept breloques décrochées par le contingent français, une seule est en or: Manon Apithy-Brunet a été sacrée championne olympique au sabre, vainqueure d’une finale 100% Bleue face, justement, à Sara Balzer. Yannick Borel et Aurianne Mallo-Breton ont tous les deux ramené l’argent à l’épée individuelle, tout comme l’équipe féminine d’épée, menée par Aurianne Mallo-Breton qui s’est inclinée, comme lors de sa finale individuelle, à la mort subite. Les hommes, au fleuret et au sabre par équipes, ont complété la collection avec deux médailles de bronze.
Mais la principale déception est venue des sabreuses, menées par les deux médaillées Apithy-Brunet et Balzer, et du quatuor masculin d’épée, composé notamment de Borel et Romain Cannone, champion olympique il y a trois ans. Les deux équipes, favorites, ont chacune fini au pied du podium.
“Je pense aussi que cette olympiade a été très compliquée pour l’escrime française, il y a eu pas mal de remous. On a fait du mieux qu’on pouvait. Ca n’a pas toujours été facile, beaucoup d’énergie a été perdue dans d’autres combats qu’on aurait pas dû avoir à mener. Je pense que c’est un très bon résultat pour cette fédération, pour les athlètes, même si on veut toujours plus”, a tempéré Sara Balzer.
L’équipe de France d’épée, justement, a connu beaucoup de problèmes avec son encadrement. La non-sélection aux JO d’Alexandre Bardenet, qui a dénoncé “des coups bas”, a suscité de vives tensions avec l’ex-manager général de l’arme Hugues Obry. Yannick Borel et Romain Cannone avaient alors quitté l’Insep et ne sont revenus s’entraîner que très partiellement avec la structure fédérale.
Ysaora Thibus, quant à elle, s’est retrouvée empêtrée dans une affaire de dopage après avoir été contrôlée positive à un agent anabolisant, l’ostarine, en début d’année. Suspendue puis blanchie, elle s’est blessée lors de son retour à la compétition en juin, avant que l’Agence mondiale antidopage (AMA) ne fasse appel de sa non-suspension.
“Il y a eu pas mal de dossiers, chaque arme a eu ses soucis, a concédé Sara Balzer sans rentrer dans les détails. Ce qui a été fort de la part des athlètes, ça a été de rester concentrés, soudés et unis pour aller chercher ces résultats. La force du collectif a permis d’aller chercher de magnifiques médailles.”
La sabreuse de 29 ans va désormais prendre des vacances et se ressourcer avant de reprendre, “tout doucement”, avec en ligne de mire les championnats d’Europe en juin et du monde en juillet prochains. Et, à long terme, les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. “Je repars pour quatre ans, ça c’est certain, avec l’objectif d’aller chercher cette fois ci la médaille d’or”, a-t-elle déclaré. “Quatre ans, c’est aussi extrêmement long, il faut prendre le temps de digérer tout ce qui vient de se passer. Les Jeux de Paris, on en parle depuis tellement d’années donc il faut vraiment prendre le temps de couper, de ressentir toutes les émotions qu’on doit ressentir et de vivre pleinement cette médaille, de clore ce chapitre.”
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