fin de vie•Les deux militants ont été interpellés après avoir été surpris dans le logement d’une nonagénaire qui a ingéré des médicaments sans toutefois décéder
20 Minutes avec AFP
Publié le 15/08/2024 à 22h51 • Mis à jour le 15/08/2024 à 22h52
Ils militent pour l’association Ultime liberté. Deux défenseurs du « suicide assisté » soupçonnés d’avoir remis des médicaments à une nonagénaire ont été placés en garde à vue à Grenoble, a indiqué le parquet ce jeudi. Mercredi, vers 19h30, à Grenoble, « les policiers ont été contactés par le fils d’une personne âgée de 91 ans, signalant qu’un couple présent dans le logement avait voulu tuer sa mère » a indiqué le procureur de Grenoble Eric Vaillant.
Les deux militants, un homme et une femme de 81 ans, sont soupçonnés d’avoir « remis des médicaments » à la mère du requérant, qui « les a ingurgités avant de les vomir », selon cette même source. Ils ont été placés en garde à vue pour « exercice illégal de la profession de pharmacien » et « propagande en faveur de produits préconisés comme moyens d’aide au suicide », selon le parquet.
Sur son site, l’association Ultime liberté indique militer « pour la liberté de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort » et l’inscription dans la loi du suicide assisté « lorsque l’intéressé se trouve dans un état où il ne peut plus communiquer et qu’il a écrit ses directives anticipées ».
La loi n’autorise actuellement ni suicide assisté ni euthanasie. Un projet de loi sur la fin de vie, qui devrait ouvrir la possibilité strictement encadrée d’une assistance au suicide, avait commencé à être débattu par les députés au printemps, mais la dissolution a plongé le texte dans l’incertitude.
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