Le Comité olympique américain a dénoncé mercredi le verdict du Tribunal arbitral du sport dans sa gestion de l’imbroglio autour de la médaille de bronze de l’épreuve de gymnastique au sol des Jeux olympiques de Paris. La justice a attribué la médaille à la Roumaine Ana Barbosu au détriment de l’Américaine Jordan Chiles mais aurait commis des erreurs pendant la procédure.
Première nation du classement des médailles aux JO 2024, les Etats-Unis ont terminé l’aventure parisienne avec 126 breloques dont 40 en or. Mais depuis la cérémonie de clôture, c’est bien pour une médaille en bronze que se bat le Comité olympique américain. Débouté en appel par le Tribunal arbitral du sport dans l’affaire du bronze retiré Jordan Chiles et réattribué à la Roumaine Ana Barbosu dans l’épreuve de gymnastique au sol.
Dans la foulée de cette bataille judiciaire perdue par les Etats-Unis, l’USOPC a ouvertement critiqué le TAS et a pointé de grosses erreurs pendant la procédure. Selon les éléments d’un communiqué du comité olympique national relayé par USA Today, le tribunal spécialisé aurait envoyé des éléments du dossier à de “mauvaises adresses mail”. Une faute qui aurait nui à la défense du camp américain par faute de temps pour se retourner et s’adapter aux évolutions de l’affaire.
A l’arrivée, le conseiller légal de l’USOPC ne serait véritablement entré en contact avec le TAS qu’à partir du 9 août soit trois jours après la réclamation déposée par la Roumanie et à la veille de l’audience devant la justice.
“Nos objections ont depuis été validées par de nouvelles preuves faisant état d’erreurs administratives de la FIG et de mauvaises manipulations du TAS, qu’il aurait été impossible de soulever au moment de l’audience précipitée”, a ainsi pesté le Comité olympique américain dans son communiqué. “Pour la faire courte, on nous a refusé une véritable opportunité d’être entendus.”
Décidément, cet imbroglio est directement lié à des problèmes de délais. Si l’USOPC a dénoncé un souci de timing avec le TAS, c’est également ça qui a valu à Jordan Chiles de perdre sa médaille de bronze.
Initialement classée à la cinquième position de l’épreuve de gymnastique au sol lors des JO de Paris, derrière les Roumaines Ana Barbosu et Sabrina Maneca-Voinea, Jordan Chiles avait finalement gagné sa place sur le podium à la faveur d’une réclamation déposée par son entraîneure pour faire réévaluer sa prestation.
Mais voilà, et c’est ce qui a motivé le verdict du TAS en faveur de la Roumanie, le recours du camp américain auprès des juges a été déposé hors délais, quatre secondes au-delà de la minute réglementaire. Par conséquence, la réévaluation de la note de Jordan Chiles a été annulée et le CIO a réattribué la médaille de bronze à Ana Barbosu après la réclamation roumaine. Si certaines voix se sont élevées pour attribuer une médaille à chacune des trois athlètes concernées, seule la Fédération internationale de gymnastique (FIG) a le pouvoir d’en décider ainsi et de mettre fin à cette affaire.
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