Un élu municipal de Chessy (Seine-et-Marne) a été mis en examen et placé en détention provisoire pour des faits de viol et d’agression sexuelle, a indiqué mardi à l’AFP le parquet de Meaux. L’homme de 47 ans, engagé au sein de l’association Aide aux jeunes diabétiques (AJD), avait été placé en garde à vue le 9 août après l’interpellation dans le Lot-et-Garonne d’un second individu, également salarié de l’AJD en tant qu’animateur, pour des faits d’atteinte sexuelle.
L’exploitation des données cellulaires de l’animateur, désormais placé sous contrôle judiciaire, a permis l’identification de l’élu seine-et-marnais sur des images « où l’on pouvait observer un individu pratiquant une fellation à un jeune mineur, d’une douzaine d’années », selon les informations transmises par une source policière. Lors de son audition, ce dernier a reconnu « certains faits tels que le voyeurisme » et a reconnu aider le second mis en cause « dans l’assouvissement de ses fantasmes », toujours selon cette source policière.
Chargé de l’organisation de séjours pour des mineurs
Il a été mis en examen pour « viol et agression sexuelle », a indiqué une source judiciaire, sans plus de précision. L’élu local, membre de la commission jeunesse du conseil municipal de Chessy, était en charge de l’organisation de séjours de vacances pour des mineurs adhérents de l’AJD, « dont un des objectifs était l’adaptation à la maladie », a détaillé à l’AFP l’avocate de l’association, Hélène Lecat.
L’avocate a souligné la « stupeur » des membres de l’AJD face à des accusations « aux antipodes des valeurs défendues par l’association ». « Toutes les mesures utiles ont été prises, à savoir le non-renouvellement du contrat » de l’homme interpellé dans le Lot-et-Garonne, a-t-elle ajouté, précisant que « toutes les mesures nécessaires » seraient prises à l’encontre de l’élu municipal « au fur et à mesure de l’enquête ».
Une seconde enquête ouverte
Si une « pluralité de victimes » a d’ores et déjà été actée, leur identification est toujours en cours et fera l’objet d’une information judiciaire, a détaillé le parquet de Meaux. Deux plaintes ont été déposées à l’encontre de l’animateur, la première par un intervenant dans le séjour de vacances de l’AJD, et la seconde par les représentants légaux d’un adhérent mineur.
Une deuxième enquête a été ouverte par le parquet d’Agen pour « atteinte à l’intimité privée par image – voyeurisme – détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique ».