justice•Agés de 12 ans, ces deux mineurs sont considérés comme les plus jeunes mis en cause lors des récentes émeutes ayant éclaté après le 30 juillet. Leurs violences visaient migrants et policiers
20 Minutes avec AFP
Publié le 12/08/2024 à 20h41 • Mis à jour le 13/08/2024 à 08h33
Ils ont plaidé coupable et seront fixés sur leur peine ultérieurement sans procès. Deux enfants de 12 ans, considérés comme les plus jeunes mis en cause lors des récentes émeutes au Royaume-Uni, ont reconnu ce lundi devant la justice des violences durant deux rassemblements anti-migrants et islamophobes.
Un garçon a plaidé coupable au tribunal de Manchester (nord de l’Angleterre) d’avoir participé au caillassage d’un autobus devant un hôtel hébergeant des migrants le 31 juillet, puis d’avoir visé la vitrine d’un magasin de cigarettes électroniques et lancé un projectile vers la police le 3 août.
Un autre enfant du même âge a admis à Liverpool avoir jeté des projectiles vers des policiers lors des premières violences qui ont éclaté à Southport (nord-ouest) le 30 juillet au lendemain de l’attaque au couteau qui a tué trois fillettes. Il a été identifié grâce aux caméras de surveillance qui le montraient ensuite fuir à vélo ce rassemblement pendant lequel la mosquée locale a été prise pour cible.
Plus de 450 personnes inculpées
Si les violences racistes et islamophobes qui ont secoué le pays se sont apaisées depuis une semaine, des centaines de casseurs et auteurs de publications en ligne considérés comme incitant à la haine continuent de défiler devant les tribunaux.
Au total, plus de 900 personnes ont été arrêtées et 450 inculpées après des émeutes déclenchées par des rumeurs en ligne sur l’origine du suspect de l’attaque de Southport. Parmi eux figurent de nombreux adolescents ou jeunes adultes.
Andy Preston, maire de Middlesbrough (nord-est), où des violences ont eu lieu, a estimé ce week-end que « 90 % des dégâts ont été causés par jeunes Britanniques blancs à la recherche de sensation forte et d’adrénaline (…) sans motivation idéologique ».
Une réponse judiciaire ferme et rapide
Le Premier ministre Keir Starmer, estimant qu’aucune motivation politique ne pouvait justifier ces attaques, a promis une réponse judiciaire ferme et rapide.
Des peines de prison ferme ont déjà été prononcées à l’encontre de certains accusés, y compris pour des publications sur Facebook appelant à la violence. Leur verdict est souvent retransmis à la télévision, le gouvernement voyant un effet dissuasif par la plus grande publicité possible.
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