bilan•Entre début juin et fin juillet, 612 noyades ont été recensées en France dont 169 ayant entraîné un décès. Soit une baisse de 16 % par rapport à la même période en 2023
20 Minutes avec AFP
Publié le 09/08/2024 à 14h25 • Mis à jour le 09/08/2024 à 14h45
«La baignade comporte des risques à tous les âges. » C’est avec ces mots que Santé publique France (SPF) conclut son bulletin national dédié aux noyades en France, publié ce vendredi. Les chiffres ? 612 noyades ont été recensées en France entre début juin à fin juillet. Parmi elles, 169 ont entraîné un décès. Le bilan est ainsi en baisse de 16 % par rapport à la même période en 2023. En revanche, sur la deuxième moitié de juillet, 272 noyades ont été comptabilisées, représentant une hausse de 22 % par rapport à la même période en 2023.
« Cette diminution s’explique principalement par les conditions environnementales – température, pluviométrie, ensoleillement – qui ont été globalement moins favorables à la baignade en juin et juillet 2024 », explique Aymeric Ung, épidémiologiste à la direction des maladies non transmissibles et traumatismes de SPF.
A contrario, l’augmentation de fin juillet est en « lien probable avec la période de fortes chaleurs qui a touché une grande partie du pays, qui ont rendu ainsi les conditions de baignade très favorables », et « ces conditions perdurent », souligne Aymeric Ung lors d’une présentation du bulletin à la presse.
A noter également que la proportion de noyades mortelles (environ un quart) est restée stable, selon cet expert. Plus de la moitié (53 %) des noyades ont concerné des adultes, un tiers (33 %) les moins de 6 ans, et 14 % les 6-17 ans. Neuf noyades suivies de décès sur dix concernent les adultes. Ces décès interviennent pour plus du tiers par baignade en mer.
Chez les mineurs, la moitié des décès a eu lieu en piscine privée, note SPF qui recommande de « ne pas quitter les enfants des yeux pendant la baignade » et de « les familiariser tout ou long de l’année avec le milieu aquatique ».
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