Réconforté par le public, mais très marqué par ses défaites contre Teddy Riner lors de la finale de l’épreuve par équipe, le Japonais Tatsuru Saito a donné rendez-vous en 2028. Il s’est donné pour objectif de décrocher deux médailles d’or aux prochains Jeux de Los Angeles.
Il a eu droit à une sublime ovation au moment de recevoir sa médaille d’argent. Mais il en faudra beaucoup plus pour le consoler. Fils de la légende Hitoshi Saito, vainqueur chez les lourds en 1984 à Los Angeles et en 1988 à Séoul, Tatsuru Saito était venu à Paris pour tout rafler. Le jeune combattant japonais de 22 ans devra finalement se contenter d’une cinquième place en individuel, et surtout surmonter une immense déception dans l’épreuve par équipe.
Désigné pour défier Teddy Riner en finale, samedi, dans la chaleur de l’Arena Champ-de-Mars, il s’est longtemps accroché, avant de céder dans le golden score, permettant alors à la France de se relancer. A 3-3 au score, c’est encore lui qui a dû affronter la montagne Riner lors de la manche décisive. Là encore, le Nippon ne s’est pas défilé. Il a même fait mieux que ça en affichant une remarquable abnégation.
Mais face au monstre sacré de la catégorie (et de son sport), le scénario était comme connu d’avance. En patron, Riner a apporté le point de la victoire et de la médaille d’or au clan tricolore. Meurtri après ses deux défaites, Tatsuru Saito a été chaleureusement applaudi par un public tricolore autant soulagé que bluffé par l’intensité de cette finale. Saito, lui, pense déjà à la suite. Et à ces JO de Los Angeles, en 2028.
“Merci beaucoup pour votre soutien. Je suis vraiment déçu d’avoir entraîné l’équipe dans ma chute avec mon résultat pathétique. Honnêtement, j’ai l’impression que je ne peux pas retourner au Japon. Je ramènerai certainement deux médailles d’or au Japon dans quatre ans”, a-t-il réagi sur son compte Instagram, se disant extrêmement “déçu” et “frustré” par ses performances. “Merci beaucoup pour votre soutien. J’ai lu tous vos messages de soutien et d’encouragement. Je n’ai que de la gratitude”, a-t-il ajouté.
La mauvaise nouvelle pour lui, c’est que Riner sera probablement toujours de la partie en 2028. Même à 39 ans. Jamais rassasié, le colosse guadeloupéen a rappelé ces dernières heures ce qu’il avait déjà laissé entendre avant les Jeux : la retraite, ce n’est pas pour tout de suite.
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