Artisan de la remontada de l’équipe de France de judo, revenue de l’enfer pour battre le Japon et décrocher la médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris, le jeune Joan-Benjamin Gaba est immédiatement devenu le chouchou du public. Le Club France lui a même dédié un chant.
De l’ombre à la lumière. Si l’équipe de France olympique de judo est collectivement devenue championne olympique pour la deuxième fois d’affilée après son titre à Tokyo en 2021, l’histoire retiendra qu’elle le doit avant tout à la pugnacité et à la grinta d’un homme: Joan-Benjamin Gaba.
Car quand le jeune médaillé de bronze des -73kg est monté sur le tatami, ils étaient bien peu à croire à un destin doré. Menée 3-1 par le Japon, la France était au bord du gouffre et le menu imposé au Francilien semblait bien peu digeste: rien de moins que la légende Hifumi Abe.
Mais le Japonais, double tenant du titre olympique des -66kg, ne s’attendait sans doute pas à autant de résistance de la part d’un jeune judoka encore inconnu du grand public en abordant ces Jeux olympiques de Paris 2024. Et tout au bout du Golden Score, après près de dix minutes d’un intense combat, Joan-Benjamin Gaba a produit l’impensable, faisant littéralement exploser l’Arena Champ de Mars par la grâce d’un mouvement qu’il n’avait appris à maîtriser qu’il y a à peine trois semaines. Ippon, fin du combat: 3-2.
Le début d’une remontada qui se conclura par un incroyable match de barrage remporté par le patron Teddy Riner dans une ambiance qui ferait passer un volcan pour une maison de retraite. Le public français et les judokas de l’équipe de France ne pouvaient pas rester insensibles à cet improbable benjamin nommé Benjamin. A leur arrivée au Club France, héros et supporteurs se sont lancés dans une reprise de la chanson créée en l’honneur de Benjamin Pavard pendant la Coupe du monde 2018, mais en en détournant les paroles pour rendre hommage à leur nouveau chouchou.
“Benjamin Gaba, je crois pas qu’vous connaissez. Il sort de nulle part, un kata d’batard, on a Benjamin Gaba”, pouvait-on entendre la foule hurler.
Un tube en devenir qu’on n’a pas fini d’entendre autour des tatamis. Pas de doute: la France du judo a trouvé son nouveau héros.
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