Patriarcat•Malgré plusieurs témoignages et une plainte pour agression sexuelle, le Croate a été relâché après sa garde à vue
20 Minutes avec AFP
Publié le 02/08/2024 à 22h55 • Mis à jour le 02/08/2024 à 23h30
La banalité d’une affaire d’agression sexuelle qui ne débouche sur rien s’immisce dans les Jeux olympiques. Loin des théories sur les « carrières brisées » ou des « fausses plaintes pour l’argent », la réalité du système a conduit, ce vendredi, le parquet de Paris à relâcher le père de la judoka croate Barbara Matic. L’homme est accusé par une bénévole des Jeux olympiques de Paris de l’avoir embrassé de force, un fait confirmé par une spectatrice à proximité.
Mais « si un geste d’enthousiasme a été confirmé par des témoins, ni leur témoignage ni l’exploitation des vidéosurveillances n’a permis de caractériser un geste pénalement qualifiable », a expliqué le parquet. La bénévole avait porté plainte mercredi, juste après les faits sur le site de l’Arena Champ-de-Mars.
Selon le parquet, elle a raconté « s’être vue imposer un baiser non consenti par le père d’une championne de judo juste après la victoire de sa fille », Barbara Matic, qui a remporté la médaille d’or dans la catégorie des moins de 70 kg. L’homme avait été convoqué jeudi matin en audition libre puis placé en garde à vue. L’enquête avait été confiée au commissariat du 7e arrondissement de Paris.
Il y a un an, le président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales avait embrassé de force la footballeuse Jennifer Hermoso lors de la remise du trophée de la Coupe du monde remportée par la Roja. Il avait été contraint de démissionner. Son procès est prévu en début 2025.
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