Maxime-Gaël Ngayap-Hambou a permis au judo français de poursuivre sa belle série avec au moins une médaille par jour en décrochant le bronze en -90kg. Avec une dernière victoire marquée par une décision arbitrale rare.
“Bon, je n’ai rien compris. Je ne sais même pas pourquoi il a été pénalisé. On parle souvent de règles du judo. Elles sont absurdes mais quand elles nous arrangent je les aime bien.” Ces mots sont de Guillaume Fort, le coach de Maxime-Gaël Ngayap-Hambou. Depuis la chaise, il n’a pas saisi pourquoi l’arbitre ouzbek a pénalisé le Brésilien Rafael Macedo une troisième fois, synonyme de victoire pour son protégé. Rembobinons.
Dans ce combat pour la médaille de bronze aux JO 2024, le Français et le Brésilien sont à égalité. Ils n’ont rien marqué mais chacun compte deux shidos (pénalités). A la troisième faute ce sera la disqualification. Il reste moins de 20 secondes dans ce combat avant de basculer en prolongation. ‘MG’ échappe de peu à un mouvement d’épaule de Macedo.
Ce dernier enchaîne un travail au sol en sankaku-jime (étranglement en triangle). Il a sa jambe supérieure sur la tête du Français mais aussi un de ses bras derrière le talon. L’autre jambe est sous le cou du tricolore, en contact fermé avec la première. Le judoka d’Asnières se débat pour éviter l’étranglement ou l’immobilisation. La première jambe de Macedo lâche le bras de Ngayap-Hambou et vient enserrer la tête. Le verrou avec l’autre jambe est toujours appliqué. Macedo ferme ses jambes et tire. L’arbitre annonce matte. Les deux combattants se relèvent.
Le référé place ses mains devant lui l’un sur l’autre. Signe de rhabillement ou de ciseau de tête. C’est cette erreur qu’a faite Macedo. Il a comprimé les cervicales de ‘MG’ sans avoir au moins un bras du Tricolore en plus. C’est interdit, la troisième pénalité arrive. Ngayap-Hambou exulte, Macedo s’effondre. En zone mixte il est en larmes, consolé par un membre de sa délégation aussi en larmes. Un geste arbitral peu lisible pour les spectateurs et les suiveurs pour une faute qui l’est tout autant car rarissime sur le circuit international. Elle arrive lors de la compétition la plus suivie, la plus importante. Des téléspectateurs découvrent le judo et ces pénalités souvent obtuses. Peut-être pas le meilleur moment.
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