Le mystère reste entier et l’épuisement gagne les proches de Tiphaine Véron. Six ans après sa disparition lors d’un voyage au Japon, la Française de 36 ans à l’époque n’a plus été revue depuis le matin du 29 juillet 2018 à Nikko, petite ville touristique à 150 km au nord de Tokyo. Son passeport et ses bagages avaient été retrouvés dans sa chambre d’hôtel.
Son frère Damien veut livrer « une dernière année de combat » pour obtenir « les réponses que nous n’avons jamais eues ». Ses proches ont multiplié les voyages au Japon pour suivre l’enquête de la police locale, qui n’a pas donné de résultats probants, et mener ses propres investigations sur le terrain, faisant aussi appel à des enquêteurs privés.
Les Véron sont représentés depuis mai par le cabinet d’avocats Zimeray & Finelle, choisi pour son expertise internationale notamment au Japon. Mais « six ans après la disparition de Tiphaine, le Japon n’a accompli que trop peu d’investigations pour la retrouver », a regretté Me Jessica Finelle, interrogée par l’AFP. « La police japonaise n’a pas même ouvert d’enquête criminelle alors que cette disparition est immédiatement apparue suspecte », a-t-elle ajouté, s’interrogeant : « Pourquoi cette réticence à tout mettre en œuvre pour retrouver Tiphaine ? »
« Pour nous, c’est probablement la dernière année d’enquête, la dernière année de combat, dit Damien Véron. On va mettre le paquet sur l’enquête privée, on lance un crowdfunding, on va essayer d’avoir le maximum d’éléments, d’avoir les dernières réponses que nous n’avons jamais eues. »
Les proches de Tiphaine ont notamment lancé lundi un appel à témoins via une vidéo demandant aux touristes présents à Nikko le jour de la disparition de Tiphaine d’envoyer leurs photos qui permettraient d’identifier un éventuel suspect.
« Le dossier de Tiphaine est un dossier qu’il faut porter tous les jours, tout le temps. Il peut vite tomber en inertie, note Damien Véron. Si tu ne fais rien, tout le monde t’oublie très vite. »