Située à moins de 150 km du littoral tunisien, l’île de Lampedusa est l’une des premières escales pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l’Europe. Chaque année, pendant l’été, ils sont des dizaines de milliers à prendre la mer sur des embarcations souvent vétustes, pour tenter cette périlleuse traversée dans laquelle plus de 2.000 d’entre eux ont déjà trouvé la mort depuis janvier.
Depuis début 2023, un total de plus de 127.000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes, près du double par rapport à la même période en 2022. Les chiffres n’ont toutefois pas encore dépassé ceux de 2016, lorsque plus de 181.000 personnes, dont beaucoup de Syriens qui fuyaient la guerre, étaient parvenues en Italie.
Mais à Lampedusa, la situation n’avait jamais été aussi tendue: Federico Fossi, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), a déclaré à l’AFP que 8.512 personnes avaient débarqué sur l’île entre le lundi 11 et le mercredi 13 septembre 2023, un nombre supérieur à celui de la population locale.
Faute de place dans le centre d’accueil de l’île, des centaines de personnes ont dû dormir dehors, dans la rue, bénéficiant parfois de la générosité des habitants qui leur ont apporté de l’eau et de la nourriture.