Depuis le lundi 26 juin 2023, le président de la République, Emmanuel Macron, est en visite à Marseille. Présent au sein de la citée phocéenne pour trois jours, le chef de l’État a fait quelques annonces. Interrogé par le quotidien régional La Provence, l’actuel pensionnaire de l’Élysée a dévoilé une nouveauté concernant la lutte contre le trafic de stupéfiants. « On ne peut pas déplorer les trafics de drogue si on a des consommateurs. Les gens qui ont les moyens de consommer de la drogue parce qu’ils trouvent cela récréatif, il faut qu’ils comprennent qu’ils nourrissent des réseaux et qu’ils ont une complicité de fait « , a tout d’abord indiqué Emmanuel Macron.
« On a mis en place une amende forfaitaire pouvant aller jusqu’à 2.500 euros (200 euros pour une amende non majorée pour une première consommation, ndlr). 350.000 ont été dressées en France depuis septembre 2020. Mais ce que nous avons constaté c’est que comme le règlement se fait par télépaiement entre 45 jours et 60 jours, nous avons un taux de recouvrement de 35%. Et c’est en-dessous de cette moyenne à Marseille. C’est inacceptable « , a ensuite ajouté le chef de l’État. Emmanuel Macron a donc annoncé que les amendes pour possession ou consommation de cannabis pourront être payées immédiatement en liquide ou en carte bleue dès la fin de l’été.
Marseille en Grand : à l’école Saint André La Castellane, le Président @EmmanuelMacron répond aux questions de la presse. pic.twitter.com/81ITafa0pM
— Élysée (@Elysee) June 27, 2023
Emmanuel Macron : l’OFDT mitigé sur les amendes pour possession ou consommation de cannabis
Le système des amendes forfaitaires pour possession ou consommation de cannabis est expérimenté depuis le 16 juillet 2020 à Marseille. Il a ensuite été étendu à l’ensemble du territoire français en septembre 2020. Au total, 18.600 « amendes forfaitaires délictuelles » pour usage ont été dressées en 2022 dans les Bouches-du-Rhône. Cela représente une augmentation de 50% sur un an. Certains policiers, mais aussi des responsables politiques, affirment qu’il s’agit d’une « réponse plus efficace au délit d’usage de stupéfiants « , et que cela évite « d’engorger les tribunaux « . « La montée en puissance de cette dynamique de pénalisation financière s’est faite au détriment des mesures à dimension sanitaire individualisées, devenues rares « , a indiqué pour sa part l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT).