L’histoire est connue mais toujours parsemée de zones d’ombres. Il s’agit de celle d’Anne Frank, cette célèbre adolescente allemande qui, entre 1942 et 1944, a vécu dans une pièce cachée avant d’en être tirée par la police allemande puis déportée dans les camps de concentration. Grâce à son journal intime, la jeune adolescente a pu raconter au monde entier la vie cachée d’elle et de sa famille ainsi que de plusieurs personnes venues les rejoindre dans leur cachette. Seulement alors que la fin de la Seconde guerre mondiale approchait, Anne Frank et tous les autres ont brutalement été exposés aux forces de l’ordre nazies, posant la question de savoir comment ces dernières ont pu découvrir leur existence. Une des théories dit que Willem van Maaren, un employé d’Otto Frank, les aurait dénoncés, mais cette théorie n’a jamais été confirmée.
Il y a quelques années, le fils d’une femme qui connaissait le secret de l’Annexe, Joop van Wijk-Voskuijl, a co-écrit un livre avec Jeroen De Bruyn dans lequel il révèle que la personne qui a trahi la famille d’Anne Frank n’est autre que sa propre tante. En effet la sœur d’Elisabeth Voskuijl, surnommée, Bep, aurait collaboré pendant quelques années avec les nazis et dénoncé l’existence d’une Annexe, dont la porte secrète avait été construite par son père Johannes Voskuijl. C’est à cause de cette dénonciation que, seulement 30 minutes après avoir été informés de la cachette, la police allemande aurait débarqué à Prinsengracht pour arrêter la famille d’Anne Frank ainsi que les van Pels et Fritz Pfeffer. Mais comment le fils d’une des femmes qui a aidé les Juifs à se cacher peut-il être certain que sa tante a participé à leur arrestation ? Joop van Wijk-Voskuijl explique dans son livre que l’arrestation du nazi qui a capturé Anne Frank et sa famille a été décisive.
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Des pages du journal d’Anne Frank n’ont pas été publiées
« Il a révélé que le coup de téléphone qui a déclenché le raid a été reçu 30 minutes avant le début des opérations, quand van Maaren (le suspect principal de la dénonciation) était en train de travailler, et que l’informateur avait la voix d’une jeune femme « . Nelly Voskuijl, sa tante, avait par ailleurs déjà énoncé des idées haineuses à l’égard des Juifs, ce qui semble confirmer la thèse d’une collaboration. Dans son livre, Joop van Wijk-Voskuijl ajoute que des pages non publiées du journal d’Anne Frank confirment que sa tante avait des relations avec les nazis et aurait été impliquée dans des relations amoureuses avec plusieurs d’entre eux. Des faits que le fils de Bep Voskuijl ne peut ignorer. « C’est pourquoi, bien que l’idée me soit douloureuse, je dois ajouter ma tante Nelly à la liste des suspects « conclut-il.