Mercredi, la préfecture de l’Hérault déplorait, dans un communiqué et sur Twitter, l’agression d’un élève de 6e, aux abords du collège Royer, à Montpellier (Hérault).
« Légèrement blessée après avoir reçu des coups, [la victime] a rapidement été prise en charge par les sapeurs-pompiers et transportée aux urgences pédiatriques », indiquaient les services de l’Etat. Dans ce communiqué, la préfecture de l’Hérault précisait que quatre jeunes suspects, « âgés de 12 à 15 ans, ont été […] interpellés par les policiers. L’un d’eux a été exclu l’an dernier de l’établissement scolaire pour des faits de violences. »
Un communiqué qui « nuit au secret et à la sérénité de l’enquête »
Jeudi, le Syndicat des avocats de France de Montpellier s’est ému, sur Twitter, de la façon dont la préfecture de l’Hérault a communiqué sur ces faits. Le représentant de l’Etat dans le département a « pris l’initiative de propager précipitamment des informations relatives à une enquête pénale en cours concernant de très jeunes mineurs », déplore le syndicat.
Pour les Avocats de France, ce communiqué, « dont l’origine des informations est inconnue, nuit au secret et à la sérénité de l’enquête. Outre le fait qu’il fait peu de cas de la présomption d’innocence, il diffuse même des éléments d’identification de très jeunes mineurs dont l’implication […] n’est pas établie à ce stade ». Contactés par 20 Minutes ce vendredi, les services de la préfecture de l’Hérault n’ont pas donné suite à nos demandes.