C’est une véritable course contre la montre qui se joue actuellement au large des côtes américaines. Depuis le dimanche 18 juin, des équipes de recherche s’affairent pour retrouver la trace du Titan, un submersible touristique disparu alors qu’il partait explorer l’épave du Titanic. À son bord se trouvent cinq passagers, dont le PDG d’OceanGate Expeditions Stockton Rush, le Français Paul-Henri Nargeolet, l’explorateur Hamish Harding, le vice-président du conglomérat pakistanais Engro Shahzada Dawood et son fils de 19 ans, Suleman Dawood.
Si le monde entier garde espoir de retrouver le sous-marin et ses passagers en vie, celui-ci s’amenuise de minute en minute. En effet, selon des experts, la réserve d’oxygène du submersible serait actuellement à un niveau critique. Les passagers auraient jusqu’à 13h08 précises avant de se retrouver totalement à cours du gaz vital, ce qui réduira alors drastiquement les chances de les retrouver en bonne santé.
Un risque d’empoisonnement au dioxyde de carbone
De plus, selon The Guardian, le manque d’oxygène ne sera pas le seul danger auquel ils feront face passée cette heure fatidique. Ils seront également exposés à une surdose de dioxyde de carbone, gaz produit par leur propre respiration, qui sous haute dose, peut conduire à un empoisonnement. Les symptômes d’une telle intoxication sont globalement les mêmes que ceux de l’asphyxie par manque d’oxygène, à savoir maux de têtes, faiblesse, vomissements, vertiges, douleurs abdominales et confusion.
Devant l’urgence de la situation, un robot transportant le submersible Victor 6000, capable d’explorer des profondeurs allant jusqu’à 6000 mètres, va être transporté sur les lieux des recherches par un navire français, le Atalante. D’après les ingénieurs, le Victor serait l’unique véhicule sous-marin au monde capable de treuiller le sous-marin disparu à une profondeur équivalente à celle où se trouve l’épave du Titanic (environ 3800 mètres).
Pour rappel, les recherches se tiennent actuellement sur un périmètre de la taille de l’Irlande du Nord, dans des conditions très difficiles. Les sauveteurs font notamment face à des vents de 40 km/h et des houles de 2 mètres de haut. « Il s’agit d’une mission de recherche et de sauvetage, à 100% », déclarait récemment le Capitaine Jamie Frederick du First Coast Guard District. Nous continuons à mettre en œuvre tous les moyens dont nous disposons pour retrouver le Titan et ses membres d’équipage. »