Dans la nuit de samedi à dimanche, la Martinique a été l’objet de « comportements intolérables et profondément choquants » selon les mots du préfet Jean-Christophe Bouvier. Six monuments aux morts ont en effet été vandalisés à la veille de la cérémonie commémorative de l’appel du 18 juin.
Le monument aux morts de Fort-de-France a été recouvert de peinture rouge. Cinq autres stèles ont aussi été la cible de jets de peinture rouge dans plusieurs communes du sud de l’île, a indiqué le représentant de l’Etat.
« Ces actes constituent une insulte à la mémoire des Martiniquaises et des Martiniquais qui ont fait le choix de la dissidence pour défendre leur liberté et celle de leurs congénères », a estimé Jean-Christophe Bouvier. « Ces combattants ont bravé la mort pour la liberté. Je ne sais pas si les jeunes aujourd’hui savent ça », a pour sa part déclaré à Martinique la 1ère, Lucien Ignace, 97 ans, ancien combattant qui assistait aux commémorations de l’appel du 18 juin 1940. La cérémonie s’est tout de même déroulée devant le monument au mort souillé de la Savane à Fort-de-France, ont rapporté les médias locaux.
Les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie ont été chargés d’identifier les auteurs des dégradations commises dans les communes de Ducos, de Rivière-Pilote, de Rivière-Salée, des Trois-Ilets et de Sainte-Luce. Les investigations ont été confiées à la police nationale pour les actes de vandalismes à Fort-de-France. En 18 mois, une vingtaine d’actes de dégradation et de destruction sur des monuments aux morts ont été observés en Martinique.