Ce jeudi 25 mai, une alerte enlèvement a été déclenchée pour retrouver Eya. Si la petite fille de 10 ans n’a toujours pas été retrouvée, ce dispositif a été levé. Le parquet devrait ouvrir une information judiciaire.
Où est passée Eya ? Jeudi 25 mai, cette petite fille de 10 ans a été enlevée à Fontaine, non loin de Grenoble. Dans la matinée, sa maman a été aspergée de gaz lacrymogène alors qu’elle marchait dans la rue avec sa fillette et deux hommes l’auraient kidnappée. Dans la soirée, une alerte enlèvement avait été lancée par le ministère de l’Intérieur pour tenter de retrouver Eya et son père, le principal suspect. Mais au lendemain, celle-ci a été levée. “Il a été mis fin à l’alerte enlèvement mais l’enquête se poursuit bien évidemment, Eya n’ayant pas encore été retrouvée. La police judiciaire a reçu environ soixante-dix messages dont certains sont encore en cours d’exploitation, a expliqué le procureur dans un communiqué. Les services de police européens et les magistrats de liaison français en poste dans les pays dans lesquels le père est susceptible de se rendre sont en alerte.”
À ce stade de l’enquête, la police privilégie la piste d’en enlèvement de la part de son père, qui aurait pu quitter la France. “Les éléments en notre possession laissent penser que le père, son complice et l’enfant sont maintenant à l’étranger”, a annoncé Eric Vaillant, le procureur de Grenoble. Selon lui, “les pays de destination possibles sont évidemment la Suède et la Tunisie” car le père, âgé de 53 ans, possède ces deux nationalités. Auprès du Dauphiné Libéré, la maman d’Eya a expliqué qu’elles avaient été bloquées par un véhicule sur le chemin de l’école. Selon elle, le visage du conducteur était dissimulé sous un “cache-nez” et des “lunettes de soleil”, et “assis à l’arrière”, elle aurait reconnu le père de la fillette de 10 ans : “J’ai immédiatement reconnu le père de ma fille puisqu’il était à visage découvert”.
Après avoir gazé la maman et la petite fille, son “ex-mari a attrapé (l’enfant) par les cheveux et l’a fait monter de force sur la banquette arrière avec lui”. Mariée au père d’Eya en 2012, elle a quitté la Tunisie où est née sa fille pour la France cinq ans plus tard. “Ça s’est très mal passé. Il était de plus en plus violent avec nous, a-t-elle expliqué à nos confrères. J’ai donc décidé de le quitter et de rentrer en France. Je me suis enfuie, en fait, en emmenant ma fille pour la protéger. (…) Il faut les retrouver vite parce que je sais qu’il va l’emmener à l’étranger. Il est capable de changer ses habits et de lui couper les cheveux.” Après l’enlèvement d’Eya, une cellule d’écoute a été mise en place par le rectorat à l’école Jules-Ferry, où Eya était scolarisée depuis quelques années. Le parquet devrait ouvrir une information judiciaire.