Pour tenter de justifier son geste, il a affirmé « en vouloir au personnel hospitalier » et « aux blouses blanches ». Pour l’homme suspecté d’avoir tué à coups de couteau une infirmière et blessé une secrétaire lors d’une agression lundi au CHU, le procureur de Reims a demandé sa mise en examen pour « assassinat » et « tentative d’assassinat ».Le mis en cause, âgé de 59 ans et « souffrant de schizophrénie », a déclaré au moment de son interpellation avoir donné « plusieurs coups de couteau » aux victimes en raison de leur qualité, affirmant en « vouloir à la psychiatrie », selon le procureur Matthieu Bourrette lors d’une conférence de presse.Le suspect encourt la prison à perpétuitéLe procureur a également requis le placement du suspect en détention provisoire « en unité hospitalo-carcérale, notamment au regard des risques de réitération des faits ». « Il appartiendra cet après-midi au juge d’instruction et au juge des libertés et de la détention d’apprécier les suites », a-t-il ajouté, précisant que le suspect encourait la réclusion criminelle « à perpétuité ».Les deux femmes ont été attaquées au couteau lundi en début d’après-midi dans les vestiaires du service de l’unité de « médecine et santé au travail ». L’infirmière, Carène Mezino, 37 ans, est décédée dans la nuit de lundi à mardi. L’autopsie de cette mère de deux enfants de 8 et 11 ans a révélé qu’elle était morte d’une « hémorragie interne provoquée par des lésions d’organes thoraciques et abdominaux ».Une minute de silence observée dans tous les hôpitauxLa secrétaire médicale blessée, âgée de 56 ans, a pu être entendue. Elle dit « avoir reçu cinq coups de couteau ». Le ministre de la Santé François Braun a indiqué mardi sur BFMTV qu’elle était « sortie du bloc opératoire » et qu’elle était « en surveillance ». Selon le procureur, le suspect, qui a tenu en garde à vue certains propos « totalement incohérents », était muni d’un « couteau de cuisine » d’une lame de « 15 à 20 cm ».Dès son interpellation, il a déclaré aux policiers que « chaque fois qu’il croiserait une blouse blanche, il la planterait parce qu’il voulait se venger ». Il avait déjà été mis examen pour des « violences aggravées » commises « avec un couteau » sur quatre personnes d’un établissement d’aide par le travail (ESAT) où il travaillait. La chambre de l’instruction devait prochainement statuer dans ce dossier sur une « éventuelle irresponsabilité pénale » en raison « de l’abolition de son discernement ».Cet homme était placé sous « curatelle renforcée » et était soumis à un traitement médicamenteux quotidien, qu’il pourrait ne pas avoir suivi, toujours selon le procureur. Une minute de silence a été observée mercredi dans tous les hôpitaux de France en mémoire à l’infirmière, dont la Première ministre Élisabeth Borne a salué « l’énergie et la douceur, l’empathie et le professionnalisme ».Faits diversUne infirmière et une secrétaire blessées à l’arme blanche au CHU de ReimsFaits diversAttaque au couteau au CHU de Reims : L’infirmière blessée à l’arme blanche est décédée