« Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme dans un cimetière chrétien et juif », a tweeté, ce jeudi matin, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au sujet des actes de vandalisme survenus à Noé, au sud de Toulouse, en Haute-Garonne.Selon nos confrères de France Bleu, ce sont quatre tombes chrétiennes et deux juives qui ont été dégradées. Des dégradations perpétrées « en deux temps », en début de semaine selon le parquet de Toulouse. Pour ces faits, Gérald Darmanin a annoncé l’ouverture d’une enquête de gendarmerie pour « dégradation de sépulture », sans préciser si une piste en particulier était envisagée. « Nous n’avons pas d’éléments pour l’instant, comme il n’y a pas d’inscription sur ces tombes », a ajouté le parquet.Des tombes de juifs raflés et de républicains espagnolsPour autant, le geste n’est certainement pas anodin, notamment en raison des tombes que le cimetière de Noé abrite. En effet, pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1941, ce qui était un centre de séjour surveillé pour travailleurs étrangers sur cette commune a été transformé, à l’initiative des autorités, en un camp d’internement. Y ont été emprisonnés des républicains espagnols qui fuyaient le régime de Franco, et des juifs persécutés par le régime de Vichy.Depuis ce camp, des centaines de juifs ont été déportés vers des camps de concentration et au moins 200 sont morts sur place, sans compter les prisonniers espagnols. Certains d’entre eux ont été enterrés dans le cimetière de la commune, Noé, et leurs tombent y demeurent toujours.Faits diversToulouse : La statue du cardinal Saliège, compagnon de la Libération, taguée par des anarchistesFaits diversMorbihan : Une chapelle vandalisée et profanée à Quiberon