Le 29 septembre dernier, le corps d’une personne tuée par balle et partiellement brûlée était retrouvé au petit matin dans le parc de la Brégraisière à Saint-Herblain, à l’ouest de Nantes. L’enquête avait alors rapidement révélé qu’il s’agissait d’un jeune homme âgé de 18 ans domicilié depuis peu au quartier des Dervallières à Nantes. Les investigations se sont poursuivies et ont récemment conduit aux arrestations de sept individus âgés de 20 à 42 ans, annonce ce mercredi Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes. Cinq d’entre eux ont été mis en examen pour « homicide volontaire en bande organisée » et « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ».Un jeune homme de 23 ans, originaire d’Ile-de-France, a reconnu « être l’auteur du tir ». Comme deux autres mis en examen, il était déjà détenu pour son implication dans la fusillade mortelle survenue devant un hôtel de Carquefou en février 2022. Une jeune femme a, elle, été mise en examen pour « association de malfaiteurs ».Une « guerre de territoire »Les « investigations extrêmement poussées » nourries par des écoutes et auditions ont permis d’éclaircir le scénario de l’homicide de Saint-Herblain. La victime a été « enlevée puis tuée » par « mesure de représailles » dans le cadre d’une « guerre de territoire » sur fond de trafic de stupéfiants dans le quartier des Dervallières, en particulier au niveau du point de deal réputé du 38 rue Watteau, indique le procureur de Nantes. Elle était soupçonnée par les mis en examen « d’avoir participé à la tentative d’homicide » qui s’est produite la veille en pleine rue, quartier des Dervallières. Un ado de 17 ans avait alors été grièvement blessé par balles.Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes, et Laetitia Berkhane, directrice adjointe de la direction territoriale de la police judiciaire de Nantes. – F.Brenon/20Minutes« Il s’agit clairement d’une exécution »L’enquête n’a « pas permis de démontrer » que le jeune homme tué durant les heures qui ont suivi était réellement impliqué dans cette tentative d’homicide aux Dervallières. Il occupait toutefois « un rôle actif dans le trafic de stupéfiants du 38 rue Watteau », indique Laetitia Berkhane, directrice adjointe de la direction territoriale de la police judiciaire de Nantes. Six personnes étaient vraisemblablement présentes au parc de la Bégraisière au moment de l’homicide. « Il s’agit clairement d’une exécution », ajoute Laetitia Berkhane. Le corps avait ensuite été brûlé pour « effacer les traces ». Les sept suspects n’habitaient plus Nantes depuis plusieurs mois. Quatre étaient détenus et trois ont été arrêtés par la police à Paris, Strasbourg et en Belgique. Les investigations se poursuivent pour déterminer s’il y avait « d’autres personnes impliquées à l’extérieur », précise le procureur de la République. Faits diversNantes : Trois fusillades en pleine rue ce week-end, « pas de lien à ce stade » selon la justiceSociétéNantes : L’insécurité divise après une série noire de violences