Chloé, 20 ans, a finalement été retrouvée vivante et en bonne santé. Originaire de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, la jeune femme s’était volatilisée vendredi lorsqu’elle était allée courir au petit matin. Ne la voyant pas rentrer, sa mère a donné l’alerte et une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte par le parquet. Une centaine de gendarmes ont été déployés pour la rechercher, avec des motos tout-terrain, un hélicoptère, un drone et des cavaliers, pour explorer une vaste zone boisée. Plusieurs centaines d’habitants ont aussi participé à une battue samedi. Chloé a finalement été retrouvée saine et sauve dans le département voisin de la Marne, samedi à la mi-journée, en compagnie d’un garçon avec lequel elle était partie de son plein gré.Étant majeure, « elle pensait que le dispositif de recherches allait être levé », a déclaré à l’AFP le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier. « Comme elle est consentante, il a été mis fin à la procédure pour disparition inquiétante », a ajouté le magistrat. Alors que des moyens importants ont été déployés pour la rechercher, la jeune femme risque-t-elle des ennuis avec la justice ? « Non, il n’y aura pas de poursuite », indique à 20 Minutes une source proche du dossier. « Ce n’est pas elle qui a déclenché les secours mais sa mère, qui ignorait qu’il s’agissait d’un départ volontaire de la part de sa fille. Il n’y a pas de caractère intentionnel », souligne cette source.Gratuité des secoursCe n’était pas le cas de la joggeuse de 17 ans qui avait disparu en novembre 2021 en Mayenne. L’adolescente, recherchée par environ 200 gendarmes, avait reconnu avoir menti en indiquant dans un premier temps avoir été enlevée par deux individus à bord d’une camionnette. En réalité, elle avait fugué et passé la nuit dans le domicile de sa grand-mère, à Sablé-sur-Sarthe. La procureur de la République de Laval, Céline Maigné, avait indiqué que la jeune femme ferait l’objet d’une procédure pour « dénonciation d’infraction imaginaire », un délit puni de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende.Dans ces deux affaires, il y a néanmoins un point commun : aucune des deux jeunes filles ne paiera la facture pour les recherches engagées. Toujours en vigueur, l’ordonnance royale du 11 mars 1733 impose en effet la gratuité des secours. Son but était d’éviter que les victimes d’incendie renoncent à faire appel aux secours, au risque de voir le feu se propager. Ce principe de gratuité a été régulièrement remis en question, notamment après certains abus qui ont été médiatisés.En août 2013, deux couples qui pratiquaient le canoë-kayak dans les gorges du Verdon ont abandonné leur embarcation sans prévenir le loueur. Conséquences : d’importants moyens ont été déployés pour les retrouver. Le coût des recherches a été estimé à 65.000 euros. Une somme qu’ils n’auront pas eue à payer. « Nous sommes au service de nos concitoyens et nous leur devons aide et assistance », avait indiqué Danielle Drouy-Ayral, la procureure de la République à Draguignan.Faits diversGuyane : « L’idée était d’asphyxier la zone »… Comment le GIGN a traqué l’homme suspecté d’avoir tué un gendarmeJusticeCrash du Rio-Paris : Les proches des victimes « écœurés » par la relaxe d’Air France et d’Airbus